Philippe Vardon, président de Nissa Rebela, a annoncé que le mouvement identitaire sera présent dans la compétition électorale et ce » dans toutes les configurations possibles ».
Si on sait que sa préférence était pour un rassemblement de toutes les droites d’opposition à Christian Estrosi, Philippe Vardon a du prendre acte que son nom restait blacklisté au sein de la liste conduite par Marie-Christine Arnautu. Et l’épisode de sa vraie-fausse inscription au RBM de cet automne l’avait déjà préconisé.
Alors, à moins de trois mois du scrutin, il n’est pas moins critique envers la candidate frontiste-mariniste qu’envers Christian Estrosi et doit faire face à un choix cornélien : Y aller tout seul ou chercher une alliance, soit-elle de la dernière minute ?
« Ma position est claire – dit-il au cours des voeux aux militants de Nissa Rebela – je ne veux pas déroger de mes convictions : Lutte contre l’insécurité, affirmation de l’identité niçoise et une fiscalité plus juste ».
Pour continuer, assez amer : » J’ai prôné pour un rassemblement à droite, une ouverture à toutes les sensibilités avec un seul objectif: destituer le système Estrosi. La seule ouverture dont Mme Arnautu et M. Nofri (ndlr: directeur de campagne) se soient montrés capables c’est vers l’UMP ! Pour le dire autrement en écartant les « historiques » du FN, les identitaires et les peyratistes. pour ouvrir la liste à ceux qui étaient encore estrosistes avant-hier et qui le redeviendront peut-être après-demain. »
Le temps presse et les jours sont comptés pour mettre les troupes en formation de combat, d’où l’appel à tous ceux qui voudront l’entendre de « ne pas baisser les bras et fermer les yeux »: trouvera-il des oreilles attentives parmi les déçus de « celle qui ne connait pas les niçois et que les niçois ne connaissent pas » ?
Mais, au delà de ces espoirs, la logique voudrait qu’une association avec la liste de Jacques Peyrat pour former un ticket soit l’issue la plus probable. Les deux hommes s’estiment, l’écart d’âge et d’expérience politique établirait une hiérarchie naturelle, la vision des choses n’est pas si différente que ça et une alliance électorale avait déjà été mise en place lors des dernières cantonales et législatives.
D’ailleurs une petite délégation de l’Entente Républicaine était présente à cette réunion et la visite de courtoisie n’était certainement pas dans le seul but de partager la galette des rois !