Nathalie Audin a été officiellement investie par le Parti Socialiste pour être sa candidate à la cantonale de Cagnes Ouest. Cette femme d’action, présidente d’une grande association locale, aura donc une belle bataille à livrer dans un canton qui comporte pas moins de 4 communes : Cagnes, La Colle sur Loup, Villeneuve Loubet et Saint Paul de Vence.
« C’est une femme remarquable, très engagée, dans sa vie professionnelle au service de la vie associative, dans ses responsabilités syndicales en qualité de conseiller des prud’hommes,
dans ses responsabilités politiques, chargée du secteur communication à la fédération.
C’est une de mes proches et je lui accorde une totale confiance. » Patrick Allemand ne tarit pas d’éloge sur sa candidate et, nul doute, que l’appui du Premier Secrétaire Fédéral sera un atout supplémentaire dans la besace d’une Nathalie Audin qui aura tout de même fort à faire en face du conseiller Général sortant qui n’est autre que le Député UMP, Lionnel Luca.
Nice Premium : Nathalie Audin, vous êtes la candidate PS pour les cantonales de Cagnes Ouest. Présentez-vous ?
Nathalie Audin : Je suis ce que l’on a coutume d’appeler une femme active.
Je suis une militante du Parti Socialiste du 21 avril 2002 à 22h00 très précises, moment où, une fois la déception dépassée, je me suis dit que décidément la démocratie avançait mieux à plusieurs que seule dans son coin. Je suis également investie dans des fonctions syndicales. Je me définis volontiers comme une adepte du « socialisme du réel », alliant efficacité économique et justice sociale.
Mandataire suppléante de Dominique Strauss Kahn durant la campagne interne du Parti Socialiste, j’affiche, avec mon suppléant Philippe DELANNAY, une social-démocratie décomplexée. Titulaire d’un master d’administration des collectivités territoriales et d’un master de droit immobilier, j’ai dirigé durant huit ans, dans une commune de 5000 habitants, les services de l’enfance, de la jeunesse, du sport et de l’action sociale. Je suis, depuis dix ans, directrice d’une association départementale à Cagnes sur Mer. Je connais, de ce fait, parfaitement, les atouts et les handicaps de notre département.
NP : Qu’est pour vous le rôle d’un conseiller général ?
NA : Contrairement à une idée qui se répand aujourd’hui, je pense que le Conseil Général et plus généralement les collectivités territoriales sont indispensables à une grande démocratie. Dans son discours sur les institutions, Nicolas SARKOZY ne se prononce, à aucun moment, sur l’avenir des collectivités territoriales. Or, la décentralisation voulue par François MITTERRAND a permis aux citoyens d’être plus proches des centres de décisions politiques.
Les compétences du Conseil Général sont variées. Elles touchent, bien entendu, à l’action sociale (compétence principale du Conseil Général) mais également au développement économique, aux transports, à la politique de l’environnement, à l’éducation via la compétence en matière d’aménagement et de fonctionnement des collèges, à la culture….Le conseil général des Alpes-Maritimes pourrait également mettre en place une action plus décisive dans les domaines de l’économie sociale et du développement associatif….
Les conseillers généraux de gauche et d’opposition sont indispensables pour maintenir un contre pouvoir à la toute puissance du système sarkozyste. Je considère que le conseiller général doit être un élu de terrain, de proximité, force de proposition, à l’écoute des citoyens, des entreprises, des syndicats et des associations
NP : Quels seront les principaux candidats dans le canton et qu’en pensez-vous ?
NA : Le principal candidat que nous aurons sur notre chemin est Lionnel LUCA, le candidat de l’UMP. C’est un redoutable adversaire, sincère dans ses convictions, tant en qualité de député que de conseiller général. Il est dans le droit chemin de la politique sarkozyste. C’est bien là que le bât blesse. Lionnel LUCA, comme ses amis de la droite locale, propose une vision de la société à laquelle je ne souscris absolument pas. L’ultra libéralisme qu’il prône, et qui, aujourd’hui, est économiquement et culturellement la pensée dominante, plonge des millions d’individus dans la misère.
La social-démocratie que je représente a vocation à atténuer les inégalités, à aller vers une égalité réelle. L’exact inverse de l’idéologie portée par mon adversaire.
Utopie direz-vous ? Aux lendemains de la deuxième guerre mondiale les membres du conseil national de la résistance, en créant notre système de protection sociale étaient aussi certainement considérés comme des utopistes. C’est pourtant grâce à eux que notre Nation s’est développée.
Il y aura également un candidat du Front National. Je n’ai rien à en dire.
J’ai lu, également, qu’un candidat du MODEM se présentait (Alain Château). J’en suis ravie. L’offre politique est diverse et il est excellent pour une démocratie de pouvoir, ainsi, présenter différentes visions de la société.
A gauche, j’ai cru comprendre que je serai opposée à un candidat communiste. Je ne le connais pas. Candidats de gauche, nous partageons un bel idéal socialiste. Toutefois, je ne pense pas que les communistes aient, aujourd’hui, de réponse crédible aux défis sociaux, environnementaux et culturels que nous devons relever. Je suis bien entendu prête à en discuter avec lui.
Je ne connais pas la candidate MEI qui se présente.
NP : Le canton Cagnes Ouest représente 4 communes. Que diriez-vous pour chacune d’elle ?
NA : Saint Paul de Vence est la commune « carte postale » du canton. C’est celle dans laquelle chacun aimerait vivre tant sa vie culturelle, ses maisons, son village sont accueillants et chaleureux. C’est une commune qui doit préserver cette qualité de vie. C’est aussi une commune qui doit savoir s’ouvrir sur les autres et accepter plus de mixité sociale.
La Colle sur Loup a su préserver ses espaces verts. Il faut, aujourd’hui, les protéger coûte que coûte tant la spéculation immobilière constitue un réel danger pour les quelques endroits où la nature à conserver ses droits..
Cagnes et Villeneuve Loubet sont des communes du littoral qui ont su développer un certain dynamisme économique et touristique. Elles doivent maintenant aussi faire de gros efforts concernant l’accueil de logements sociaux.
J’ai la chance de me présenter dans un canton qui, en quelque sorte, est un résumé de tout le département, associant monde semi-rural et urbain.
NP : Enfin, quels seront les points forts de votre candidature ?
NA : Je crois les avoir plus ou moins dessinés. Je ne considère pas que le simple fait d’être une femme constitue un point fort, même si je suis ravie lorsque le monde économique, syndical, associatif ou politique fait confiance à des femmes pour mener des projets.
Je pense que mon point fort est simplement l’offre politique que je vous propose. Idéale dans ses buts, pragmatiques dans ses moyens. Les Alpes-Maritimes ont d’incontestables atouts qui devraient faire de lui le département le mieux disant dans tous les domaines : social, économique, culturel, sportif…Or ses habitants, ses salariés, ses retraités témoignent d’une sorte de mal être lié, notamment, à la crise immobilière, aux difficultés de transports, à l’insuffisance de l’offre sportive et culturelle, aux grandes difficultés sociales. La misère ne se vit pas mieux au soleil. Ce département a pris un retard considérable. Il faut dès aujourd’hui se retrousser les manches et faire des Alpes-Maritimes le département de l’excellence dans tous les domaines ; un département au service de ses habitants, accueillant pour ses visiteurs.
