Nice Plurielle autour de Patrick Mottard s’est exprimée lors d’une conférence de presse en mairie mardi au sujet des « affaires » niçoises : « Nous demandons à Jacques Peyrat de rendre la parole aux Niçois pour qu’ils puissent dire ce qu’ils en pensent et pour qu’il vérifie l’état de sa popularité ». En résumé, Nice Plurielle souhaite la démission du Sénateur-Maire Jacques Peyrat. « C’est la solution la plus simple dans ces circonstances surtout quand on se réclame d’un certain panache militaire », note Sylvie Monticelli, conseillère municipale PC de Nice Plurielle.
Conscients de l’improbable démission de Jacques Peyrat ou dissolution du Conseil municipal, les membres de Nice Plurielle ont envisagé d’autres recours. Patrick Mottard a écrit à Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur : « Depuis 2001, la Ville de Nice est le théâtre de nombreuses affaires de corruption (…) Malgré ses promesses, le maire n’a pas voulu ou pas pu endiguer cette vague de corruption (…) Après cette dernière affaire, il n’est plus possible de laisser un maire disqualifié et une majorité discréditée, engager l’avenir de notre ville par des décisions qui pèseront lourdement sur son avenir. Dans ce contexte, laisser la mandature s’achever serait irresponsable. C’est pour cela que j’ai l’honneur de vous demander, en tant que Président du groupe Nice Plurielle au Conseil municipal de Nice, de présenter en Conseil des ministres, en application de l’article L.2121-6 du Code général des collectivités territoriales, un décret prononçant la dissolution du Conseil municipal de Nice.» Frédérique Grégoire-Concas rajoute : « Nicolas Sarkozy parle de rupture. Ce serait bien qu’il aille jusqu’au bout de ses paroles. »
Patrick Mottard a également envoyé un courrier à Pierre Breuil, Préfet des Alpes-Maritimes, pour lui demander de « bien vouloir prendre un arrêté de suspension provisoire du Conseil municipal », mais aussi à Christian Estrosi, Président de l’UMP dans les Alpes-Maritimes, pour qu’il s’exprime sur les affaires en cours : « Les Niçoises et les Niçois vous sauraient gré de vous exprimer enfin sur ce sujet. Un responsable politique, qui plus est ministre de la République, ne peut pas se contenter de regarder ailleurs quand la tempête ravage son propre camp. »
Nice Plurielle déploie donc ses cartes pour provoquer un changement à la tête de la cinquième ville française. La stratégie se clarifie : si ni Nicolas Sarkozy, ni Christian Estrosi, ni Pierre Breuil n’interviennent, cela signifiera qu’ils protègent Jacques Peyrat et sa majorité municipale. C’est en tout cas la conclusion qu’en tirerait Nice Plurielle.
Quelques infos :
La municipalité va se porter partie civile dans l’affaire Veran/Meunier Jourde. Cela n’avait pas été le cas dans l’affaire Anne-Marie Vaille.
Nice Plurielle s’inquiète pour le projet « Nice, capitale Européenne de la culture » qu’elle soutenait mais qui était porté par Martial Meunier-Jourde.
Le prochain Conseil municipal se déroulera Vendredi 7 juillet. Nice Plurielle promet de ne rien faire de particulier à cette occasion.