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22 novembre 2024

Nicolas Sarkozy le rassembleur de l’impossible?

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new_index_03.jpg Et si tout avait un commencé à Nice en juin 1975 à Nice ? Nicolas Sarkozy n’a que 20 ans et il assiste aux assises en tant que délégué départemental UDR (Union des Démocrates Républicains). Jacques Chirac, à l’époque Premier Ministre de Valéry Giscard d’Estaing, transmet la parole à Nicolas Sarkozy. Son intervention devant 6000 militants va durer vingt minutes. Il se teste pour la première fois devant un public. Ce fut un succès. Il sait alors qu’il est fait pour ça, qu’il ne craindra pas les grands événements ni la pression populaire et médiatique. Pire : il aimera ça. Cette exposition, ce risque du jugement, décupleront ses forces, ses convictions, l’obligeront à être toujours meilleur. Trente deux ans plus tard, Nicolas Sarkozy, le 14 janvier 2007, déclame son programme pour les Présidentielles pendant près d’une heure trente lors du congrès de l’UMP, le parti dont il est président et qui a accueilli près de 100 000 fans ou adhérents. Il espère succéder au poste suprême de Président de la République à un certain Jacques Chirac. La théorie Hégélienne trouve ici un parfait exemple. Imaginait-on en juin 1975 que trente deux ans plus tard Jacques Chirac passerait à nouveau le relais à Nicolas Sarkozy mais cette fois-ci à l’Elysée ? Nicolas en rêvait peut-être… Jacques Chirac a, dit-on, été impressionné ce jour-là par le petit Nicolas. Histoire de construire une légende ou une histoire hors du commun. Pour cela, il faut être élu par la majorité des Français. La bataille électorale s’est engagée officiellement ce 14 janvier. Nicolas Sarkozy a enfilé une posture Gaullienne qui se résumerait dans cette phrase prononcée par le Général de Gaulle : « Je suis un homme qui n’appartient à personne et qui appartient à tout le monde. » Le même Général qui aspirait à gouverner le pays aux 350 fromages. La méthode est rassembleuse. Nicolas l’a adoptée. Nicolas Sarkozy a tenté d’exprimer son émotion : « Il y a des sentiments qui sont si forts qu’il n’y a pas de mot assez grand pour les dire. Il y a des sentiments qui se ressentent tellement qu’on n’a pas besoin de les nommer ». Le candidat UMP a choisi ses mots, a évité ceux qui fâchaient que parfois il eût prononcé par maladresse populaire ou populiste pour démontrer qu’il avait changé. Nicolas Sarkozy n’est jamais aussi à l’aise que derrière un pupitre, devant une caméra et derrière les micros. Tellement à l’aise qu’à la lecture de son discours on a l’impression qu’il diffère de celui qu’on a entendu. Pour honorer les 98,1% des suffrages recueillis représentant 69% des adhérents, il emploie un discours flattant toutes les tendances de la droite tantôt près de l’extrême, tantot flirtant avec le centre et même le centre gauche. Il parle beaucoup sur le travail, sa durée, sa rémunération au mérite.

République réelle et démocratie irréprochable

La marraine de sa candidature, fil rouge de son discours a été la république « projet toujours inachevé qui n’est ni un dogme, ni une religion » mais il souhaite une république Sarkozyste celle qui « permettra à celui qui n’a rien d’être un homme libre, à celui qui travaille de posséder quelque chose, à celui qui commence tout en bas de l’échelle sociale de la gravir aussi haut que ses capacités le lui permettront ». Cette république est idéaliste et laisse une place à chacun des français. Le Ministre de l’Intérieur, qui depuis de longs mois n’a eu de cesse de montrer les mauvais élèves, a résumé les maux dans le terme république virtuelle (Assistanat, abaissement des niveaux des examens, non respect de l’autorité des maîtres) en opposition à la république réelle et la démocratie irréprochable qu’il souhaite mettre en place. Le candidat s’est montré différent. Il a pris la mesure du rôle de Président de la République, l’homme au dessus de tous les Français, au dessus des partis. C’est ainsi qu’il s’est adressé à tous les Français (jeunes, vieux, pauvres, riches, classe moyenne). Il a rassuré. Il a négocié son discours comme si on était déjà dans l’entre deux tours pour grignoter dans le centre droit et le centre gauche pour récupérer les voix du premier tour de François Bayrou. NS.jpg Les citations habilement distillées de Léon Blum et Jean Jaurès prouvent que Nicolas Sarkozy n’a pas dressé une frontière infranchissable entre la gauche et la droite comme si, pour lui, même à gauche il existait des choses positives. On appelle cela la communication. La stratégie UMP est verrouillée. Nicolas Sarkozy s’emploiera à rassembler, à ne pas attaquer frontalement Ségolène Royal en souvenir de la bourde Jospinienne envers Jacques Chirac. Michèle Alliot-Marie, dans un duel féminin, se chargera de dégainer, Nicolas Sarkozy se réservant pour la quinzaine suivant le 22 avril. La machine Sarko est lancée et tourne à plein régime. Seule une candidature de Jacques Chirac pourra l’enrayer. Avec le fort engouement autour d’un seul homme de ce dimanche 14 janvier, la « surprise » Chirac parait improbable par peur de quitter la politique sur une élection où il subirait un cuisant échec. Revenons à Nice en Juin 1975 jour où Nicolas Sarkozy est né politiquement. Et si Jacques Chirac n’avait pas passé la parole à Nicolas Sarkozy ? Discours de Nicolas Sarkozy

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Discours de Nicolas Sarkozy

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