Cela fait longtemps que Patrick Allemand y pense. Il veut la mairie de Nice. En 2000, il avait retiré sa candidature au dernier moment. Cette fois, il est décidé à aller jusqu’au bout. Ce n’était plus un scoop pour personne, mais Patrick Allemand a confirmé son ambition, vendredi dernier. Il avait choisi de lire sa Déclaration de Candidature, dans un café, au cœur du Vieux Nice. Ce quartier qui est, pour lui, « l’âme de la ville ». Quartier dont il vient de perdre la circonscription aux législatives. « Une élection en prépare toujours une autre. Il ne fallait pas que je fasse un score trop mauvais, pour que nos ambitions restent crédibles ». Et il l’a fait. Un score honorable, alors qu’il était le seul survivant PS des Alpes-Maritimes, au second tour.
Maintenant, il pense à 2008. « Quand on est candidat ce n’est pas contre quelqu’un, mais pour un projet. Pour gagner. Il n’y a pas de mauvais adversaire, je ne sous-estime pas Jacques Peyrat. Il est d’ailleurs en meilleure position qu’en 2001, car il a fait moins d’erreur durant ce mandat », déclarait Patrick Allemand.
« Nice sera face à un choix et à son destin«
Les militants socialistes niçois doivent choisir leur challenger le 24 septembre prochain. Des débats contradictoires leur seront réservés. Sans surprise, ils opposeront Patrick Allemand, au conseiller municipal et conseiller général, Patrick Mottard. Mais le dépôt des candidatures reste encore ouvert. D’autre part, les débats et les propositions ne seront rendues public qu’à l’automne, après l’élection interne.
Conseiller général de l’opposition, premier vice-président de la région PACA, Patrick Allemand envisage de renoncer à l’un de ses mandats s’il gagne la mairie. Le leader de la gauche azuréenne justifie ainsi sa candidature : « je pense que ma ville mérite tellement mieux que la politique menée par l’équipe municipale UMP en place ». Il veut rassembler les socialistes sur un projet dont la question du logement serait une des priorités. Rassembler ? Largement, oui, et au-delà des formations politiques, même si « il est trop prématuré de parler d’alliance avec le MoDem ». Patrick Allemand le sait, dans les Alpes-Maritimes, « la gauche n’est victorieuse que si elle est rassemblée ».