La classe politique niçoise, de droite à gauche, se prépare aux prochaines joutes électorales entre mise en examen et attaques verbales acérées.
Un texte publié sur le blog de Patrick Mottard a mis le feu aux poudres locales et s’ensuivirent des déclarations sur le blog de Patrick Allemand qui montrent, si besoin était, l’inimitié régnant entre les Patrick niçois.
Chacun à présent se répond par blog interposé et une chose est certaine, le Parti Socialiste niçois n’aura rien à gagner de ces querelles intestines qui le font ressembler de trop près à la joute nationale usant de techniques verbales tout aussi enlevées.
La parole est donc donnée à Patrick Mottard qui nous donne sa position sur cette Ramadamesque affaire aussi inutile que puérile.
Nice Première : Patrick Mottard, comment avez-vous apprécié les réactions portant sur les écrits publiés sur votre blog ?
Patrick Mottard : Quand votre militantisme est centré depuis des décennies sur la lutte contre les discriminations, une telle attaque fait mal. Tout simplement.
NP : Qu’avez-vous réellement voulu passer comme message ?
PM : Le communautarisme est pour moi l’édification d’une moderne tour de Babel. Comme pour la première, si nous ne réagissons pas, notre société ira à la catastrophe. La première victime en sera notre modèle républicain. Pour moi, l’intégrisme est aux antipodes de l’humanisme.
NP : Que pensez-vous de la polémique née de vos propos ?
PM : Il y a deux niveaux de lecture dans cette polémique. La première relève de la question posée, celle de la progression du communautarisme dans mon parti politique. La violence de la réaction montre à l’évidence que ce problème existe. La deuxième relève d’une médiocre manoeuvre politicienne pour éliminer un rival, manoeuvre qui, en 48 heures, a tourné à la grande confusion de ses promoteurs. En effet, je suis littéralement submergé de messages de sympathie et de soutien, dont une partie non négligeable provient de Français issus de l’immigration et qui me remercient pour mon attitude courageuse.
« je suis très sévère envers ceux (celui) qui ont (a) instrumentalisé toute l’affaire en espérant en tirer un avantage dans le cadre d’une élection qui aura lieu… dans deux ans ». Vous confirmez votre pensée ?
Je persiste et signe.
NP : Vos propos auraient été déformés par la presse qui vous accuse de discrimination . Votre avis sur ce sujet ?
PM : La presse n’a rien à voir là-dedans, elle a fait son travail, ce n’est pas elle qui m’accuse de discrimination. Elle ne fait que reprendre les propos de certains. Ce sont eux – ceux qui ont proféré de telles accusations – qui sont coupables. Et ceux qui ont joué aux apprentis sorciers.
NP : Qu’auriez-vous à répondre face à tout cela ?
PM : Je veux rester un homme libre dans un parti libre. On ne me fera jamais taire quand l’essentiel est en jeu.
NP : Enfin, ré-écririez-vous les mêmes propos aujourd’hui ?
PM : Oui.
