Patrick Mottard , qui avec son mouvement Gauche Autrement, a fait partie de la coalition de la liste « Un autre avenir pour Nice » dont la tête de liste était Patrick Allemand revient sur l’élection de dimanche dernier:
« En cette semaine post-électorale, les médias analysent les résultats. Du coup, pour éviter toute interprétation inexacte, il était important de faire le point après les Municipales de Nice ».
Tout d’abord concernant la défaite « Je l’ai dit dès dimanche soir, elle est d’une extrême gravité. Il n’y aurait rien de pire que de la minimiser ou de la relativiser. »
Pour son ampleur et la force de la vague bleue et brune au niveau national : « Cela a forcément impacté le résultat niçois. Mais, cela n’explique pas tout, loin de là. Ne serait-ce que parce que la gauche azuréenne a réalisé quelques belles performances dans le département à Biot, Grasse ou La Trinité… Historiquement, il est prouvé que le parallélisme n’est pas une fatalité. Les dernières législatives à Nice ont été médiocres pour la gauche dans un contexte de vague rose nationale. A l’inverse, aux municipales de 2001, nous avons failli gagner avec des résultats nationaux moroses pour la gauche. »
Pour ce qui est de la question des personnes : « La question doit être bien sûr posée comme après chaque défaite. Elle est incontournable. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le mal est plus profond. Une nuit des longs couteaux, ou des petits canifs, ne résoudra rien si l’appareil lui-même ne se remet pas en cause ».
« Nous sommes en effet face à la faillite d’un système qui s’est bunkérisé en se coupant petit à petit de son électorat et de la population. Il faut tout remettre à plat : les structures, les stratégies, les attitudes
A minima, si on veut renouer le contact avec le peuple de gauche, il faudra multiplier les procédures de type Primaires (celles qui ont permis à Barak Obama d’émerger aux USA). Très clairement, il faut que, pour les choix essentiels, l’électeur, le citoyen, prenne le pas sur les appareils. Une méthode participative de préparation des conseils municipaux serait par exemple un bon test de cette volonté de dialogue avec la population. Électoralement minoritaire, la gauche locale ne peut envisager des succès qu’en se rassemblant. Il faut impérativement créer les conditions de celui-ci dès le 1er tour.. » Analyse l’ancien socialiste.
Le temps semble compté et Patrick Mottard semble avoir une petite idée pour les futurs rendez-vous électoraux : « L’échéance des cantonales et des régionales sera très importante, l’an prochain. Elle peut permettre d’expérimenter de nouvelles méthodes, de faire émerger une génération neuve et de corriger le résultat désastreux de dimanche. »
A suivre donc…
