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24 novembre 2024

Picard épingle les archives municipales de Nice

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archives.jpg Jean Christophe Picard fait partie d’une jeune classe politique niçoise qui montre le bout de son nez à l’aube des prochaines municipales dont il sera vraisemblablement l’un des candidats. Ayant acquis ses premières lettres de noblesse politique au sein du Parti Socialiste azuréen, c’est dans le rôle du porte-parole du Parti Radical de Gauche que nous retrouvons un Picard épinglant un service méconnu car peu souvent utilisé des concitoyens niçois : ses archives municipales.

« À Nice, c’est peu dire que certains des documents ainsi classés n’ont visiblement pas vocation à être facilement consultés plus tard » Un nouveau pavé dans une mare niçoise qui n’en finit plus de faire des remous stigmatisant ainsi une fois de plus une ville de Nice dont l’image, bien au contraire, aurait un fort besoin de rénovation.

Interview de Jean-Christophe Picard, porte-parole départemental du Parti Radical de Gauche

Nice Première : Jean-Christophe Picard, expliquez-nous ce qui cloche dans les archives municipales de la Ville de Nice ?

jcpicard.jpg Jean Christophe Picard : La manière dont une ville prend soin de ses archives est révélatrice de la qualité de son organisation, de sa bonne gestion et de l’intérêt qu’elle porte à son histoire.

Certes, le délai de communicabilité de la plupart des documents est de 30 ans.
Mais, il est toujours possible d’avoir accès aux bordereaux de versement et aux listings explicatifs qui répertorient le nombre et la nature des pièces transmises aux archives par chaque service de la mairie

À Nice, c’est peut dire que certains des documents ainsi classés n’ont visiblement pas vocation à être facilement consultés plus tard… Ainsi, si l’on prend les bordereaux 222w0001 à 222w0005 répertoriant l’intégralité des documents transmis par Michel Vialatte pendant la période où il était le directeur de cabinet du maire, on a droit aux peu explicites mentions suivantes :

« – 1996 : cabinet du Maire – chrono notes M. Vialatte du 04/03/1996 au 31/10/1996
– 1996-1997 : cabinet du Maire – chrono notes M. Vialatte du 05/11/1996 au 06/02/1997
– 1997 : cabinet du Maire – chrono notes M. Vialatte du 10/02/1997 au 30/05/1997
– 1996-1997 : cabinet du Maire – chrono J. Peyrat du 05/03/1996 au 30/05/1997
– 1996-1997 : cabinet du Maire – notes manuscrites de mars 1996 à juillet 1997
– 1996-1997 : cabinet du Maire – dossiers divers »

On ose espérer que tous les documents de la mairie ne sont pas classés selon la distinction « notes » ou « divers » chère à M. Vialatte !

En attendant, on doit constater une certaine opacité dans la gestion de quelques pans d’archives. Et on peut légitimement trouver cela curieux…

NP : A votre avis, que cache ce classement que vous jugez curieux ?

A mon sens, ce type de classement est justement fait pour que personne ne puisse le deviner ! Mais le pire est qu’on ne le saura peut-être jamais… En effet, en cas d’alternance politique, il serait facile de supprimer des documents « sensibles » dont l’existence n’est mentionnée nulle part…

NP : Comment avez-vous eu vent de ce problème ?

Quand on s’intéresse à sa ville, on s’intéresse à son histoire et donc à ses archives.

En outre, j’aime aborder des sujets qui, a priori, n’intéressent pas grand monde… C’est un tort car la gestion municipale est un tout.

NP : Allez-vous pousser plus loin dans vos investigations et que pensez-vous faire ensuite ?

J’ai l’intention de vérifier l’accessibilité des documents qui, de part la loi, sont communicables immédiatement ; c’est le cas des pièces portant sur la procédure des marchés publics (règlements de consultation, cahiers des charges, convocations des commissions d’appel d’offres et jury, programmes, dossiers de concours, procès-verbaux, rapports d’analyse, etc.) et sur leur exécution (ordres de service, lettres de commandes, bons de livraison, factures, avenants, etc.)

NP : Enfin, que proposeriez-vous à la Mairie de Nice pour un classement d’archives plus efficace ?

La municipalité serait bien inspirée de prendre exemple sur les archives nationales qui, conformément à l’esprit de la loi, proposent des catalogues exhaustifs directement consultables.

Pour une transparence encore plus poussée, on pourrait également rendre accessible ces catalogues directement par internet.

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