Vendredi 24 et samedi 25 août se déroulera, à Nice, le premier rassemblement public de la nouvelle association « Les amis de Nicolas Sarkozy » au cours duquel plus de 2 000 personnes sont attendues à la Villa Matisse des Arènes de Cimiez.
Annoncée dès le soir de la défaite du 6 mai (et du retrait annoncé de la vie politique par l’ex-Président), la structure, a été créée à l’initiative de plusieurs anciens ministres de Nicolas Sarkozy, dont Claude Guéant et Brice Hortefeux pour « faire vivre » les idées de l’ex-Président, défendre l’excellent bilan de Nicolas Sarkozy », rester « attentifs à la manière dont son bilan présidentiel sera présenté dans le débat public » et « faire vivre les idées et les valeurs qu’il a défendues tout au long de son mandat ».
Les membres fondateurs annoncent, comme l’explique le JDD, que leur motivation n’est pas « politique ni politicienne ». Une volonté qui reste néanmoins à prouver : plusieurs événements laissent néanmoins entendre que la structure pourrait rapidement devenir une voix supplémentaire dans le discours cacophonique de la droite.
Alors quelle signification donner à cette amicale des inopinés ?
Lieu de mémoire, droit d’inventaire, force politique souterraine, espoir que Nicolas Sarkozy reviendra en politique ?
En vérité « l’absent » sera la présence la plus marquante de la manifestation de cette « communauté imaginée » qui se reflet dans le passé pour s’imaginer un avenir.
On célébrera « son » charme personnel et sa vivacité et on oubliera son absence indéniable de jugement et son instabilité ancrée dans un activisme confus.
On regrettera « son » opiniâtreté , sa propension aux décisions inattendues et surprenantes qui fut longtemps sa force sans reconnaître que finalement elle devint la faiblesse d’un homme vaniteux avec l’obsession du succès.
D’autre part les citoyens en ont jugé ainsi et la première règle en démocratie est celle de reconnaître que les électeurs ont toujours raison°°.
Donc la majorité d’hier se retrouve, certainement à regret, à être l’opposition parlementaire d’aujourd’hui.
Alors quoi faire de plus que célébrer la nostalgie du passé ?
Mais finalement dans la vie politique, la première tâche d’une opposition n’est pas celle d’exister ?
La deuxième étant celle de s’opposer, et, comme dit le poète, « C’est un premier pas, après le chemin des étoiles s’ouvrira à eux ! « .