Le citoyen doit en son âme et conscience décider. La campagne officielle, malgré ce qu’on entend ici et là, a été bonne. Bonne dans le sens où les douze ont pu s’exprimer, présenter leur programme. On connaît leur personnalité. On sait ce que la France sera si tel ou tel candidat était élu. La pré campagne, elle, a été médiocre. On n’a parlé que de deux prétendants et puis est venu le temps de la course aux parrainages. Lobbying, pression, stratégie retorse ont nui et ont éclipsé l’important. José Bové, Philippe De Villiers, Dominique Voynet, Olivier Besancenot ont du batailler pour se présenter devant les citoyens. Cette course fut encore plus épouvantable pour ceux qui n’ont pas obtenu les 500 parrainages. Qui connaît le programme de Nicolas Dupont-Aignan, pour n’en citer qu’un ? C’est un système à revoir…
Comment voter ? Avec une pièce d’identité, une carte d’électeur et puis à l’issue d’une petite promenade dans le bureau de vote, on dépose le bulletin dans l’urne… Simplissime. Moins simple à comprendre les stratégies électorales. Expliquons. Un certain nombre d’électeurs, et ne comptez pas sur Nice Premium pour la quantifier, ont élaboré une tactique. Exemple : un électeur de tendance socialiste, estimant Ségolène Royal trop « centrisée » va voter pour un candidat antilibéral pour marquer sa volonté au PS de revenir à une gauche à gauche. Il peut se passer la même chose à droite. Un électeur votera De Villiers ou Le Pen pour dire à Nicolas Sarkozy : « Sois plus à droite, plus patriotique… » Les candidats craignent ce phénomène. Ils l’ont exprimé en rappelant de ne pas éparpiller les voix sous l’expression « Le vote utile c’est moi ». Lionel Jospin en 2002 en a fait les frais. Un socialiste averti… est un socialiste averti ! Mercredi à Nice, on a entendu Marie George Buffet espérer profiter de ce fait de voix volantes, en quelque sorte d’OVNI (Objet Votant Non Identifié).
Il reste d’autres inconnues. Tout d’abord le vote Bayrou. Dans les sondages non pondérés, il serait second derrière Nicolas Sarkozy. Après analyses des instituts de sondage, il se classe troisième ou quatrième. Beaucoup d’électeurs se disent prêts et séduits par le candidat et le projet Bayrou. Ils hésitent sur la faisabilité de sa proposition de rassemblement des forces démocratiques. Combien de Bayrouphiles vont se désister pour donner leurs suffrages à un programme qui leur paraîtra moins utopique ? Une nouvelle fois, ne comptez pas sur Nice Premium pour répondre à cette question. On ne va pas jouer les politologues. Jouons la prudence et attendons dimanche 20h. Et puis il reste les indécis. Ils sont 30%. Certains vont s’abstenir ou ne voteront pas. D’autres ont profité du week-end pour se décider. Le reste choisira dans l’isoloir. A qui cela va profiter ? A celui qui donnera la meilleure dernière image de lui, celui qui aura le sourire le plus sincère dans son bureau de vote ou le mot le plus juste. La présence au second tour risque de se jouer à pas grand-chose. Selon les estimations, le sésame sera autour de 6 millions de voix… Qui veut gagner les 6 millions ? Quatre candidats l’espèrent encore. Vivement dimanche 20h pour que le suspens cesse.
Nice-Premium a assisté aux meetings à Nice des candidats :