Après les conseils municipaux qui, suite aux résultats des élections du 23 au 30 mars, ont formellement élu leur maire et ses adjoints, c’est au tour de l’intercommunalité de se mettre à jour.
Ce matin, au Centre Universitaire Méditerranéen, se réunit, pour la première fois dans cette nouvelle mandature, le conseil métropolitain qui élira son président et ses vice-présidents. Si pour la place du numéro 1, il n’y aura pas l’ombre d’une surprise , Christian Estrosi, maire de Nice sera conforté par une nette majorité, et certainement seul candidat. L’incertitude demeure pour les places de second ordre.
Pendant la période 2012-2014, les vice-présidents étaient au nombre de 15 avec Louis Négre, sénateur-maire de Cagnes sur Mer, comme Premier Vice-président. Largement élu au premier tour aux municipales, cette figure de la politique locale devrait être reconduit et siègera à la droite de Christian Estrosi.
Plus difficile de décrypter le reste la composition de l’équipe, et si le nombre et les délégations resteront les mêmes : Entre quelques perdants de poids (Henri Revel à Saint Laurent est le plus connu) et les nouveaux arrivés légitimés par le succès, sans compter des jeunes et moins jeunes loups au dents plus ou moins longues, la compétition pourrait réserver quelques surprises.
De même il sera intéressant d’écouter les déclarations de l’opposition qui trouvera parmi les dossiers, deux sujets fort qui ont animé la campagne électorale niçoise : Le trajet souterrain du tram et l’état des finances de la Métropole dont on soupçonne une dégradation dangereuse autour du milliard d’euros.
Bref, il faudra s’habituer à considérer cette assemblée comme le centre névralgique de la politique locale, surtout depuis que le gouvernement en a fait le pivot de la loi de réorganisation des collectivités territoriales.
Enfin, pour Christian Estrosi cette élection constituera la mise en place du dernier angle du « triplete »: Député d’une circonscription qui comprend une large partie du territoire métropolitain, Maire de la capitale départementale et Président de la métropole qui comprend 49 communes…Il a en main tous les pouvoirs.
Et, comme l’homme n’est pas de ceux qui restent sur le bord de la touche avec les mains dans le dos mais, au contraire, qui aime bien diriger le jeu de son équipe avec le verbe haut et la main ferme. Nul doute qu’il saura les utiliser.
D’ailleurs, entre démocratie et autoritarisme, une troisième voie pourrait représenter le fil conducteur de la doctrine politique de Christian Estrosi : Être d’accord avec tout le monde pour que tous soient d’accord avec lui qui est le « boss ».
On osera l’appeler : Démocrature !
