Dans l’étrange folie contagieuse de la présidentielle, le programme de Jean-Luc Mélenchon tiendra longuement une place à part.
Mélenchon n’hésite pas à proposer un plan d’investissement public équivalent à 3,5% du PIB, soit une explosion complète du déficit. On retrouve ici la croyance dans la dépense publique comme levier de croissance.
Là où le programme de Mélenchon a son élément clé , c’est évidemment dans la programmation d’une hausse des dépenses publiques équivalent à 7 points de PIB. Et là, tout y passe: le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, un million de logements publics en cinq ans, une hausse de 50% du budget de l’éducation, et autres calembredaines.
Comme Mélenchon ose tout, il pousse le vice jusqu’à annoncer (façon Trump: plus c’est gros, mieux ça passe) 3,5 millions d’emplois créés en cinq ans, dont 2 millions dans le secteur marchand.
Par déduction, on comprend donc que Mélenchon propose de financer 1,5 millions d’emplois publics ou associatifs.
Pour financer ce programme, Mélenchon a trouvé plusieurs solutions simples.
D’abord, il supprime tous les allègements de cotisations sociales (tout en augmentant les prestations de sécurité sociale, ce qui revient à faire exploser le coût du travail).
Ensuite, il lutte contre la fameuse fraude fiscale: il paraît que cela rapportera 33 milliards. Il y ajoute la suppression des niches fiscales: 38 milliards de plus.
Bref, sur les seuls particuliers, l’effort fiscal serait majoré de 70 milliards d’euros.
On se demande par quelles méthodes l’administration fiscale atteindra ces objectifs!!!