Jean-Paul Leonelli, un des plus fidèles parmi les fidèles de Christian Estrosi, joue la carte de la Présidentielle en solo, alors que son mentor a choisi le Président sortant.
Le texte ci-dessous en donne la motivation.
Tout en respectant ce choix, il est cependant difficile de croire que le pluri-élu, pièce-maîtresse de la structure de Christian Estrosi, puisse avoir pris cette décision sans l’aval du « patron » qui n’aime pas les aventures individuelles.
Tout récemment l’ambitieux Gaël Nofri ,qui ambitionnait la candidature à la députation à titre individuel, s’est fait remonter les bretelles et le tandem « Ciottiste » Chaix-Frontoni , qui avait pris des libertés lors d’un vote , a été mis au pain sec.
Donc, de là en déduire qu’il s’agit d’une manœuvre tactique pour brouiller les cartes de cette primaire de la droite en fonction anti le candidat Eric Ciotti , il n’y a qu’un pas que nous avons la prudence de ne pas faire, mais qu’il a toutes les caractéristiques pour que l’on puisse le croire.
«J’ai décidé de soutenir Michel Barnier et de rejoindre son équipe de campagne pour les présidentielles.
Fidèle à mes convictions, je fais le choix de soutenir un candidat gaulliste, fort de nombreux soutiens d’élus de qualité : parlementaires et élus locaux. Michel Barnier est un homme intraitable sur le sort de la chose publique, attentif et soucieux aux problématiques auxquelles devra faire face la France dans les prochaines années, il n’est surtout pas l’homme des démagogies .
Je demeure, comme je m’en suis déjà expliqué, résolument attaché à ma famille politique en dépit des querelles d’égos incessantes qui y ont lieu et qui nuisent au caractère naturellement rassembleur dont Jacques Chirac nous a rendus héritier.
Trois raisons d’un soutien à celui qui est injustement présenté comme un
outsider :
- D’abord la demande d’un courageux moratoire sur l’immigration : là
où nombre de candidats s’agitent sur les plateaux de télévision à la
recherche des voix de l’extrême-droite, Michel Barnier fait la confirmation
de son engagement dans le sens d’une gestion des flux plus rigoureuses
mais qui ne donne pas la part belle à des propositions fantasques et
éloignées d’un réalisme nécessaire à quiconque entend présider la
République.
• Ensuite, commissaire européen au Marché intérieur et aux Services,
Michel Barnier est un homme de dossier qui aura à cœur de redonner
économiquement à la France une place trop longtemps ravie par
l’Allemagne et particulièrement nécessaire à l’heure où les membres
fondateurs de l’Union européenne peinent encore à chercher leurs
marques suite au Brexit de M. Johnson.
• Enfin, en sa qualité d’ancien Ministre de l’agriculture, Michel Barnier a
donné preuve de son engagement pour nos territoires ainsi que
pour la République décentralisée que nous ambitionnons : il s’agit de
résoudre ce problème lancinant du « mille-feuille territorial » et de
l’accorder au rôle nécessaire du conseiller territorial voulu en son temps
par Nicolas Sarkozy.
Comme l’a dit Michel Barnier, ce mandat présidentiel qui ambitionnait de
grandes choses à ses prémisses, laisse les Français en état d’attente et
demeure le « quinquennat des occasions manquées » : aussi, est-il nécessaire
aux Républicains d’offrir la voie à un candidat plus mature et capé, fin
connaisseur des dossiers techniques, et qui ne redoutera pas de croiser le fer
avec nos plus proches partenaires européens dans l’intérêt de la France.
Je fais le choix d’un programme et d’un candidat aguerri plutôt que de
céder aux sirènes médiatiques de confrontation d’égos des uns et des
autres : en cela réside ma conviction gaulliste, ma fibre républicaine et mon
engagement public au service de nos compatriotes.»