Dans le bureau 314, les premiers votants présentent leur carte d’électeur et leur pièce d’identité qui, après un contrôle scrupuleux, donnera droit à une petite enveloppe bleue dans laquelle il faudra glisser l’un des douze bulletins géométriquement rangés sur une table en bois placée devant le bureau et ses assesseurs. Les premières procurations arrivent et on vérifie bien en détail les différents documents en les comparant à une liste sur laquelle doit apparaître la demande de procuration et le nom du mandant. La machine semble huilée et après une courte période de rodage, il faudra être en pleine forme pour recevoir l’afflux de la fin de matinée et en garder sous le pied pour arriver jusqu’à 20h, horaire de fermeture définitive du bureau.
« Je suis venu tôt car ensuite je dois aller rejoindre mon fils et mes petits-enfants à Cagnes sur Mer. Nous suivrons ça en famille autour d’un bon barbecue que nous espérons moins indigeste qu’en 2002. Je suis surprise de voir autant de monde de bon matin mais je crois que cette élection a concerné beaucoup plus de personnes. » Catherine, toute nouvelle retraitée, était l’une des premières à déposer son enveloppe dans l’urne transparente ne nous indiquera pas pour qui elle a voté mais nous avouera qu’elle avait « changé de camp » depuis le dernier scrutin de 2002.
« Une belle journée comme ça, il faut en profiter. C’est pour ça qu’on est venu dès l’ouverture pour ensuite partir un peu dans l’arrière-pays profiter du soleil. En 2002, j’avais voté dans l’après-midi et j’avais pas mal attendu. » Claude est venu en famille avec son épouse et sa belle-mère qui elle vote à Villefranche sur Mer.
« J’ai voté pour moi mais aussi pour mon épouse qui est en vacances avec les enfants. Je suis impatient de savoir qui sortira de ce premier tour très serré. Vivement 20h à moins que je n’aille faire un tour sur les sites web belges ou suisses qui devraient donner des estimations à partir de 18h. Il n’est pas normal que les estimations soient données aux élites deux heures plus tôt, je les donnerais à tous en même temps si j’étais Président. » Alex, fonctionnaire et habitant du quartier avec sa femme et ses deux enfants, nous déclare être satisfait des diverses campagnes et que, cette année, son épouse et lui avait opté pour le même vote.
Le coup d’envoi est donc bel et bien donné à Nice comme partout en France et le compte à rebours s’égrène inlassablement vers le choix des urnes à la sauce 22 avril.