14 jours séparent les électeurs français du premier round d’une élection présidentielle d’où se détachent trois leaders que sont Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy. N’en déplaisent aux neuf autres candidates et candidats, il semblerait bien que les deux fauteuils du second tour se joueront entre les représentants du PS, de l’UMP et de l’UDF.
Ipsos-Dell (NS : 31,50 %, SR : 23,50 %, FB : 19 %), IFOP (NS : 29,50 %, SR : 22 %, FB : 19 %), TNS-Sofres (NS : 28 %, FB : 26 %, SR : 25 %), CSA (NS : 26 % , SR : 23,50 %, FB : 21 %) … Les instituts de sondage sortent autant de chiffres que les rédactions sont prêtes à en acheter pour les publier et, même si le porte-drapeau de l’UMP semble tenir la tête à douze jours du premier verdict, Ségolène Royal et François Bayrou ne s’avouent pas vaincu pour autant dans une course au second tour où les pronostiqueurs parisiens donnent Nicolas Sarkozy comme certain alors que la deuxième place se jouerait entre la favorite du Parti Socialiste et le Président du renouveau de l’UDF. Reste l’inconnue Jean-Marie Le Pen qui après avoir été boudé par les sondages, ou les sondeurs voire même les sondés, dépassent la barre des 15 % qu’il semblait réclamer depuis déjà quelques semaines.
La course finale est bien lancée et bien malin celle ou celui qui pourrait donner avec certitude les noms des deux participants au deuxième et dernier scrutin.
En ce qui concerne Ségolène Royal, c’est le rêve du plus gros score possible qui est d’actualité. Au programme de ses prochains jours trois meeting à Metz et à Nantes avec un rendez-vous final à Toulouse en compagnie du Premier Ministre Espagnol, José Luis Zapatero. Celle qui revendique l’héritage de Jean Jaurès voudrait comme lui « prendre la défense de la valeur travail ».
Sa phrase : ‘C’est important à gauche de savoir d’où l’on vient, parce que cela aide aussi à imaginer l’avenir »
François Bayrou qui revient d’un passage en corse avec un excellent accueil dans ses valises continue de regarder les chiffres de la campagne avec délectation. L’arrivée dans son équipe d’Azouz Begag pourrait être un point positif pour le candidat centriste qui séduit aussi bien à droite qu’à gauche. Celui qui demande un vrai débat avant le premier tour sait que les indécis sont encore nombreux et la nouvelle popularité de François Bayrou pourrait bien en convaincre certaines et certains.
Sa phrase : « Le président de la République est élu par le peuple, il ne peut être censuré que par le peuple ! »
Est-ce un réel avantage d’être le favori et premier dans tous les sondages ? Nicolas Sarkozy doit parfois se poser la question. Critiqué par l’archevêque de Paris Mgr André XXIII à propos de ses déclarations sur la pédophilie, le leader devra aussi faire désormais avec l’inimitié déclarée du précité Azouz Begag. Côté soutien Bernadette Chirac était en meeting avec lui à Lyon comme pour confirmer le soutien de son mari et Pésident alors que Bernard Tapie parie volontiers sur le tandem Sarkozy-Borloo.
Sa phrase : « J’ai été 209 fois dans les quartiers. »
