Le débat des primaires devait trancher enfin entre deux lignes politiques difficilement compatibles : celle de la gauche réaliste qui veut gouverner et celle de la gauche protestataire qui veut s’opposer. Il l’a fait.
C’est manifestement la seconde qui a gagné. Bien sûr Manuel Valls reste en lice et peut encore nourrir quelques (faibles) espoirs mais la réalité arithmétique et politique est du côté de Benoît Hamon.
Cette soirée de janvier 2017 risque donc d’être pour le Parti Socialiste une sorte de Bad Godesberg à l’envers et est, à court terme, une très bonne nouvelle pour Emmanuel Macron bien placé pour être seul en liste à partir de dimanche prochain pour incarner la gauche de gouvernement.
Nous nous dirigeons donc vers un duel entre un ultra-libéral de droite et un libéral de gauche arbitré par l’extrême droite… Qu’en pensent la gauche de la gauche, les frondeurs et autres protestataires ?
Patrick Mottard