La gauche sait pas très bien qu’elle ne peut espérer grande chose dans cette présidentielle.
Pour les sympathisants socialistes qui, malgré les déceptions, iront voter ce dimanche, le choix d’un candidat répond à des logiques diverses.
En clair, faut-il voter avec le tout petit espoir de se frayer un chemin jusqu’au deuxième tour de la présidentielle ou pour reconstruire la gauche de demain ?
C’est une des clés du scrutin : pris en tenaille par Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, le Parti socialiste a donc rendez-vous avec son avenir.
La sociologie attendue de la primaire ( un vote majoritairement âgé, plutôt urbain et CSP + ) devrait, en toute logique, conforter un vote légitimiste, plutôt favorable à Valls ou, dans une moindre mesure, à Vincent Peillon, acquis à la ligne sociale-libérale.
Au contraire, si Hamon ou Montebourg sort vainqueur, la forces d’attraction Emmanuel Macron pourrait faire exploser le parti, à commencer de ses groupes parlementaires.
C’est pour cela que cette primaire à gauche est un grand saut.
Pour autant, à la veille , personne ne se risque au moindre pronostic.
Pour crédibiliser sa primaire et son futur vainqueur, le PS a besoin d’au moins 2 millions de votants. A contrario, une participation en dessous de 1,5 million serait le début d’un long calvaire.
En 2011, poussée par le vent de la victoire, la primaire avait réuni 2,7 millions d’électeurs au premier tour.
A contrario, une participation en dessous de 1,5 million serait le début d’un long calvaire.
Les instituts de sondage, qui donnent une fourchette relativement large : entre 1,9 million et 2,6 millions de votants.
Dans ce cas, , le Parti socialiste restera certes encore loin du succès de la primaire de droite (4,3 millions au premier tour) mais il se sera donné un peu d’air.