Les partis de la gauche « gouvernementale » (voir ci-dessous) s’opposent à cette décision de la Mairie qui relance encore une fois le dossier de l’exercice du culte de la part des musulmans. Régler la question du culte musulman en lui accordant la place qui doit être la sienne dans notre ville. C’est aussi le symbole de reconnaissance contre toute homophobie.
En persistant dans la seule stratégie de l’obstruction, il y le risque de continuer à fragmenter le culte musulman et à le condamner à exercer sa pratique dans des lieux inadaptés.
Pire, on entretient un ressentiment de la communauté musulmane et prend le risque de créer une situation tendue.
Mais face à cette évidente difficulté des autorités municipales à prendre une décision, pourquoi ne pas demander à l’association Alpes-Maritimes Fraternité, que le Maire de Nice cite souvent comme un bel exemple d’oecuménisme, de réfléchir à la question et proposer une solution qui prenne en compte les intérêt et aspirations de tous ?
Il faut savoir fédérer, plutôt que d’opposer les uns et les autres.
Communiqué de EEV-Les Verts
La fermeture, et la façon de procéder, sont inadmissibles.
Une concertation doit avoir lieu afin de résoudre définitivement ces
problèmes trop fréquents dans notre ville, et ceci à l’échelon de la
commune niçoise, et de façon satisfaisante pour tous.
D’autre part, les promesses électorales de l’équipe municipale en
place, faites il y a plus de quatre ans lors de la campagne des
municipales de 2008, concernant la pratique du culte musulman doivent être tenues. Alors qu’elles ne le sont toujours pas, malgré leur caractère normal, de bon sens et apaisant.
Nos sociétés, ouvertes et démocratiques, doivent apprendre à
accepter définitivement l’expression normale, et dans le respect
mutuel, des différentes religions ( ou de la non croyance ).
La ville de Nice, cinquième ville de France, a des habitants d’une
grande diversité d’origines et de religions. Or, parmi nos
concitoyens, seuls les musulmans, appartenant pourtant numériquement à la deuxième religion de France ne possèdent pas d’équipement spirituel et culturel digne de ce nom, contrairement aux quatre premières villes.
Nous demandons donc que cette concertation globale soit entamée
rapidement dans l’intérêt de tous.
Communiqué du Parti Socialiste
Les chibanis du foyer de travailleurs immigrés de Riquier viennent d’apprendre cette nouvelle avec stupeur. Ces vieux travailleurs immigrés, installés là depuis les années 60, ne pourront plus avoir accès à leur salle de culte installée dans le foyer. Pour prier, ils doivent désormais aller jusqu’à l’Ariane où se trouve la salle la plus proche.
Après la décision du maire de Nice de faire fermer la salle de prière de Gambetta et de préempter un local à Las Planas, cette fermeture est encore vécue comme une discrimination par les niçoises et les niçois de confession musulmane.
Depuis les années 2000, les maires se succèdent et la question de la place de l’Islam dans la ville de Nice reste sans réponse.
C’est pour cela que nous appelons le Préfet des Alpes-Maritimes et le Maire de Nice à s’emparer de cette question et organiser sans plus tarder une table ronde sur la question du droit à l’accès au culte musulman.
Cette table ronde peut être également l’occasion de poser la question de l’insertion et de l’intégration des populations issues de l’immigration. En effet, ces dernières se sentent discriminées non seulement dans l’accès au culte mais aussi, dans l’accès à l’emploi et au logement.