L’attente d’une victoire fut tellement longue (plus de président de la République de gauche depuis 1985 et plus de Premier Ministre depuis 2002, sans parler des résultats des élections locales) que les socialistes niçois avaient presque… peur de gagner dans l’attente du résultat de la Présidentielle 2012.
Et ce malgré les pronostics qui étaient largement favorables à leur candidat et les indiscrétions qui venaient des exit pools édités par la presse belge.
Ce fut donc un soulagement quand le résultat officiel tomba à 20 heures et… que la fête pouvait enfin commencer !!!
Le rythme assourdissant de l’hymne de la campagne électorale « le changement c’est maintenant » accompagna pendant toute la soirée le festivités qui, du siège de la Fédération des Alpes-Maritimes rue Biscarra se transféra en cortège jusqu’à place Masséna avec Patrick Allemand, rose à la main, debout sur un camion, version moderne des consuls romains qui défilaient à Rome après une campagne militaire gagnée.
Ce même leader socialiste, mandataire du nouveau Président de la République dans le département, eut le triomphe modeste, rappela surtout « l’espoir de justice » qui anime tous les socialistes et progressistes qui ont votés pour François Hollande. Avant de lancer l’ordre de mobilisation pour la bataille des législatives afin que les socialiste et leur alliés azuréens soient représentés à l’Assemblée Nationale.
Son ancien rival local, Patrick Mottard, exprima une analyse lucide comme a son habitude : » Ce soir, c’est le moment de la fête. A partir de demain nous devrons nous mobiliser pour une autre campagne électorale, celle des législatives où nous devons capitaliser le succès d’aujourd’hui et transformer le vote de rejet à Nicolas Sarkozy en faveur de François Hollande en vote d’adhésion au programme de notre coalition ».
Sourire radieux et… quelques larmes aux yeux, Xavier Garcia , porte-parole du PS nous livra son sentiment : » C’est un grand moment pour tous ceux qui se battent en France pour un pays plus juste; A titre personnel, je veux dire que j’avais 6 ans quand François Mitterand fut élu en 1981 et ma fille a également 6 ans à l’occasion de l’élection de François Hollande ! Je n’avais jamais connue la victoire en tant que personne adulte et donc vous pouvez comprendre mon émotion de ce soir ! ».
Robert Injey était la tête de la délégation du Front de Gauche qui se positionna de l’autre côté de la place (?) par rapport à l’endroit de la fête : » Nous sommes très contents de s’être débarrassés de Nicolas Sarkozy qui était devenu insupportable. Maintenant, la gauche ne peut pas décevoir les attentes des citoyens. Le résultat des élections grecques montre que la colère du peuple peut rendre un pays ingouvernable. A nous de savoir relever le défi. ».