À moins d’un mois des élections régionales, la situation semble se cristalliser en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le candidat RN est une nouvelle fois donné en tête au premier tour,* avec de sérieuses chances de victoire au second. Le président sortant LR pourrait l’emporter en cas de retrait de la gauche.
Avec 39% des intentions de vote au premier tour, le transfuge du parti Les Républicains confirme son avance sur son ancien acolyte, Renaud Muselier. En s’approchant du colossal étiage obtenu par la FN Marion Maréchal au premier tour des régionales de 2015 (40,6%).
Le président LR du conseil régional, Renaud Muselier, se stabilise lui à 35% au premier tour. Le candidat se situe 9 points au-dessus de Christian Estrosi lors du premier tour de 2015.
Avec 15% des intentions de vote au premier tour, la liste d’union de la gauche soutenue par le PS, EELV, le Parti communiste, Génération.s et conduite par Jean-Laurent Félizia peine à exister. Le poids de la gauche apparaît en baisse de 8 points par rapport à 2015,
Mais, comme il y a six ans, la perspective d’une victoire de la liste Rassemblement national dans la région est très probable sans retrait de la gauche.
Dans l’hypothèse d’une triangulaire, la liste conduite par Thierry Mariani l’emporterait avec 43% des voix, avec une confortable avance de cinq points sur la liste de Renaud Muselier, qui capitaliserait 38% des voix. La liste d’union de la gauche n’atteindrait pas, quant à elle, les 20%.
Dans l’hypothèse d’un retrait de la gauche au second tour, le duel entre le RN et LR serait alors beaucoup plus incertain. Renaud Muselier se hisserait d’un cheveu au-dessus de la liste du Rassemblement national avec 51% des voix contre 49%.**
La gauche en dérive se retrouve de nouveau dans une situation cornélienne. Celle du choix entre disparaître six ans de plus du conseil régional ou d’assumer la responsabilité de permettre une bascule de la région au Rassemblement national.