« Beaucoup de bruit pour rien », aurait écrit William Shakespeare. En effet… il faudrait un dramaturge pour expliquer le tourmenté chemin du processus décisionnel qui a animé les attentes et le débat après le premier tour des élections régionales en PACA et le résultat qui placent la liste RN de Thierry Mariani en tête avec une avance de près de 5 points sur celle (RN+LREM) de Renaud Muselier. En troisième position, avec près de 17% de voix, Jean-Laurent Felizia se trouve être le probable faiseur du roi.
Toujours le « barde » aurait pu insuffler à la tête de liste écolo-socialiste-communiste la demande existentielle : » être ou pas être ? c’est la question ».
Lâché par EELV et le PS après avoir annoncé le maintien de sa liste dimanche soir, l’écologiste a renoncé ce lundi en milieu de journée, sous la pression de ses colistiers.
Il a fini par accepter : « Je n’avais pas le droit de jouer avec le feu. (…) Je voterai Renaud Muselier pour battre Thierry Mariani et sa triste cohorte », a-t-il indiqué lors d’une déclaration dans la foulée.
Ce lundi matin encore, il restait pourtant «droit dans (ses) bottes», selon son expression, malgré une condamnation quasi unanime des états-majors parisiens mais aussi venant des autres régions de France.
La conséquence directe de ce désistement sera la non-représentation des élus de gauche dans l’hémicycle régional. Ce sera un répétition de l’élection en 2015 qui pose un problème politique que Renaud Muselier assume: « C’est la condition du rassemblement respectueux de tous que j’appelle de mes vœux, pour une région apaisée, prospère et solidaire, si la liste que je conduis pour « Notre région d’abord » l’emporte le 27 juin prochain. »
Renaud Muselier ouvre une fenêtre et indique une piste: « Je m’y engage : je proposerai, dans les jours qui viennent, des mécanismes nouveaux qui leur permettront de peser grâce à des propositions de délibérations, de motions et de vœux, au sein même de l’hémicycle régional. La participation citoyenne à l’exercice de la démocratie régionale sera elle aussi garantie dès le début de ce nouveau mandat. »
On doit s’attendre à la mise en place des référendums pour certains dossiers d’importance relevante, un thème cher aux écologistes ?
Il faut en déduire que « Paris vaut bien une Messe », une expression attribuée à Henri IV, est toujours actuelle malgré les siècles passés ?