Dernière rencontre de Christophe Castaner avec les militants socialiste et le public niçois avant le premier tour des Régionales, au programme dimanche prochain.
Accompagné par Michel Vauzelle, président sortant et « constructeur » de la Région PACA (la définition est de son 1er Vice-Président, Patrick Allemand ), le candidat socialiste a fait preuve d’une combativité singulière : contre les sondages qui le veulent hors-compétition , il a appelé ses électeurs à un sursaut « républicain » pour combattre les idées « nauséabondes » de Marion Maréchal Le Pen, reprises et banalisées par Christian Estrosi.
Ce qui, pour lui, n’est que la confirmation de l’amalgame en terme de valeurs entre « l’extrême droite et la droite extrême », un de ses slogans préférés.
L’occasion aussi pour Michel Vauzelle de faire ses adieux comme président régional (il restera dans la politique active en tant que député), avec un vibrant discours tout axé sur les valeurs républicaines. Il a ensuite passé symboliquement le flambeau de leader à une « nouvelle génération », ce qui lui a valu une standing ovation des grandes occasions de la part des quelques centaines de présents .
L’équipe départementale qui se présentera aux élections intègre aussi des représentants du PRG (Patrick Mottard), du MRC (Ladislas Polski), les écologistes de l’UDE (Nathalie Audin) et la société civile.
Dans leur intervention, tous ont exprimé leur conviction que le combat est loin d’être terminé et, que dans tous les cas, il faudra le continuer jusqu’à la fin.
Donc, pas de renoncement après le 1er tour dans le cadre d’un « front républicain », par ailleurs refusé par avance par le Président de LR dont l’objectif est celui de siphonner au 2ème tour, les voix de gauche sans contrepartie.
Christophe Castaner a mis du punch dans son allocution, en accusant notamment Marion Maréchal Le Pen d’avoir « une vision ségrégative » de la société: l’exemple plus récent étant la polémique sur l’abolition des subventions aux association de Planning Familial , accusées de « gauchisme », ce qui n’est pas du tout du goût des frontistes.
Quant à Christian Estrosi, lui n’a pas échappé au nom prometteur de « Monsieur plus », tant il est généreux dans les promesses qui ne trouvent et non trouveront que peu de suivi et encore moins de réalisation.
« Casta », la campagne électorale a permis quelques griefs au protocole, se voit comme un président de Région » déterminé et responsable » – on lui laisse volontiers la paternité de cette expression – « pour construire une région forte et fière » .
Si l’actualité de ces derniers temps a placé l’immigration et le terrorisme au centre du débat politique et permettent aux deux partis de droite « de surfer sur la peur », pour le candidat socialiste il faut opposer à cette « indécence », « l’élan du renouveau ».
Une première réponse de l’efficacité de cette formule viendra dimanche prochain des urnes et elle sera fondamentale pour le positionnement au deuxième tour, quand toute la gauche devra se réunir pour tenter le coup de passer devant ses concurrents dans le sprint final…
Entreprise ardue mais comme l’a si bien dit Michel Vauzelle, en faisant référence à son parcours personnel: « s’il y a eu le trois après le deux, pourquoi ne peut-il pas y avoir le quatre après le trois ? ».
Si c’était aussi facile qu’on le dit….
