Christian Estrosi a terminé sa campagne électorale là où il l’ avait commencée, dans « sa » ville de Nice* parmi les siens qui, dimanche, dernier l’ont sauvée d’une bérézina électorale en le votant massivement alors que dans les autres villes limitrophes de la métropole sa rivale Marion Maréchal Le Pen faisait le plein des voix et le distançait parfois de manière outrancière.
Un résultat inattendu, parfois d’un tel niveau à se demander si les maires de ces communes n’avaient pas mis la pédale douce durant la campagne électorale.
Conclusion ? Sur les 46 000 bulletins des 469 000 comptabilisés avec son nom estampillé, près de 10% du total proviennent de la capitale azuréenne.
Imaginez-vous si les chiffres avaient été autres, c’est dire l’importance et l’impact que ces voix ont eu pour le deuxième tour !
Largement distancé par la candidate frontiste, le maire de Nice profite de retrait unilatéral des listes de gauche et du bon report des voix appelé à faire barrage à l’avancée de l’extrême droite au profit du candidat de la « droite extrême » comme le candidat socialiste l’apostrophait.
Mais en politique il faut avoir la mémoire courte : ce qui était vrai dimanche 6, ne l’était déjà plus forcément lundi 7.
Auto-proclamé « résistant », Christian Estrosi ,tout au long de la soirée, a exhorté son auditoire à la résistance, au rassemblement et à la mobilisation citoyenne, avant de s’ dresser avec emphase à une assistance nombreuse et passionnée en « conducator » : « La victoire est en vous, elle sera belle parce que ce sera la vôtre et celle de la République. Dimanche nous refuserons l’affront national ! »
La tête de liste « Les Républicains-UDI-Modem » le sait : même si les derniers sondages lui donnent un léger avantage sur le Front National, rien n’est joué.
Réponse finale, dimanche à 20h.