Dernière ligne droite avant les élections de dimanche prochain et dernier sprint de Christian Estrosi avant le vote du premier tour.
Pour son dernier meeting, chez lui, à Nice, la foule des grandes occasions est venue supporter « son » Christian.
Le duel avec Marion Maréchal Le Pen, donnée favorite par les sondages, est d’une importance capitale pour le candidat LR : une défaite aurait pour lui des probables conséquences locales mais, surtout, elle aurait des répercussions certaines au niveau national.
La politique est flatteuse avec les vainqueurs mais elle est surtout impitoyable avec les perdants.
Pourtant, on ne pourra pas reprocher à Christian Estrosi son manque d’engagement. Depuis des mois, il sillonne la region en long, en large et en travers à un rythme effréné, son programme est un catalogue de promesses à tous les territoires et à toutes les catégories. Tout le monde y retrouve son compte.
Malheureusement la campagne électorale s’est progressivement éloignée des thèmes régionaux pour se nationaliser : immigration et sécurité sont devenues les vrais points clés effaçant, petit à petit, tous les autres.
Et pourtant, ils ne font pas partie des compétences régionales… mais, face à l’arrivée désordonnée des migrants et aux attentats de Paris, comment voulez-vous faire raisonner les gens, et encore moins des candidats ?
La formidable machine à éléments populo-lépenistes a pris le dessus et salut !
C’est aussi le revers de la médaille de la stratégie de Nicolas Sarkozy au niveau national : à force de chasser sur les terres du FN, les républicains risquent d’être débordés par leur propre base. Et pas la peine de « droitiser » son discours, l’original est toujours mieux que la copie.
Donc, hier soir, la nomenklatura, les nombreux affidés et redevants, plus les aficionados ont attribué un triomphe de torero dans l’arène à Christian Estrosi qui lui, n’a pas ménagé sa peine (ni sa monture) avec une intervention vibrante face au danger d’un succès frontiste : « Le danger est là. Je me soucie du sort de mes administrés et je sais ce qu’ils veulent et ne veulent pas » a-t-il voulu dire et faire comprendre, en endossant la tenue d’un Lord Protecteur.
L’horizontalité des propos ayant le but d’inclure le maximum de gens et électeurs possible, la verticalité du comportement qui veut afficher la décision du leader, seront-ils suffisant pour faire plier son adversaire ?
Parce que cette jeune « blondinette » donne l’impression d’être, non pas un fil de fer mais plutôt d’acier.
