La plaine du Var… C’est la grande affaire de Christian Estrosi. Ce territoire, il veut en faire un symbole de sa volonté de concurrencer Barcelone, tout en marquant sa nouvelle conversion aux exigences écologiques.
« A quelques mois des municipales l’heure du bilan est venue. » déclare le candidat du Front de Gauche aux prochaines élections municipales niçoises.
Et de rajouter : « Passons sur les problèmes de gouvernance de l’OIN qui connaît son 6ème directeur en quelques années, passons sur les projets qui sont en train de fondre comme neige au soleil à l’image du Parc des Expositions, et limitons nous à un aspect : La prétention d’en faire un modèle de développent écologique.
Christian Estrosi a voulu en faire un symbole de son engagement pour l’écologie : en réalité « l’éco-vallée » transforme rapidement la plaine du Var en une véritable Market-valley ou le béton le dispute au bitume.
Ainsi en quelques années nous allons voir « pousser » plus de 100 000 m2 de surfaces commerciales et autant de parkings. Entre l’extension de Cap 3000, l’installation d’Ikéa, le programme immobilier d’accompagnement à côté du nouveau stade, sans parler des projets à proximité comme le Polygone Riviéra à Cagnes, la plaine de Var va se transformer en quelques années en un immense centre commercial.
L’argument de l’emploi ne doit pas faire illusion. Comme pour les entreprises sur le périmètres de l’OIN qui pour une grande part sont uniquement des transferts, les implantations commerciales vont se traduire par des fermetures ou des réductions ailleurs en particulier en centre ville.
Cette conception du développement répond à une logique à très court terme, celle de la mise en concurrence des territoires. Il faut fournir des m2 de bureaux, de surfaces commerciales avec les infrastructures routières et les parkings en conséquence pour transférer les entreprises et les emplois qui se trouvent aujourd’hui vers Antibes, Cannes où même dans le Var. Voilà la réalité de la grande vision de Christian Estrosi.
C’est une vision à court terme, conçue par quelques experts plus préoccupés par offrir des « opportunités » à quelques grands groupes que du devenir de notre département, de ville et de sa population.
Quand à la plaine du Var, l’agriculture est à terme sacrifiée et l’aspect « écologique » va se limiter un parc vert alibi.
Ce parc vert alibi de l’ « Eco-vallée » version Estrosi est à l’écologie ce que les réserves d’indiens sont aux civilisations Amérindiennes…. une vaste spoliation de l’espace public. »