Il aura 22 ans en Juin. Il est étudiant en licence des sciences de l’information et de la communication à l’université de Nice Sophia-Antipolis. Alors que des jeunes militants anti-CPE comme Karl Stoeckel ou Bruno Juillard émergent, Romain Mouton, conseiller national des jeunes populaires tentent de faire entendre sa voix pour défendre le Contrat Première Embauche. Tracts et blogs : ses moyens sont identiques mais son discours est moins retranscrit par les médias. C’est la raison pour laquelle Nice-Première lui donne la parole.
Nice-première : Tu es responsable des Jeunes Populaires des Alpes-Maritimes et Conseiller National des Jeunes Populaires, explique à nos lecteurs comment Romain Mouton est arrivé si précocement en politique et comment sont nés tes convictions politiques ?
Romain Mouton : J’ai toujours eu l’envie d’agir pour les autres afin de changer notre vie. J’ai commencé par être le délégué de mes classes successives, puis délégué de mon lycée et enfin Conseiller Régional Jeune. A partir de là, je me suis forgé une opinion sur le monde qui m’entoure. Mes parents n’étant pas engagé politiquement, c’est par mes recherches, mes lectures et mes expériences que j’ai choisi un Mouvement qui me ressemble : ouvert, dynamique et innovant.
NP : En quoi consistent exactement ces deux fonctions précédemment citées (Responsable des Jeunes Populaires et Conseiller National)?
RM : Je suis chargé de fédérer autour de valeurs communes les jeunes étudiants des Alpes-Maritimes. Ainsi, j’ai à cœur d’aller le plus souvent sur le terrain dans les Universités, les Ecoles et les lycées. Je me rends régulièrement dans les associations niçoises afin de rencontrer de nouvelles personnes. Tous ces jeunes ont adhéré à l’U.M.P. pour des raisons différentes. A moi ensuite de regrouper les compétences afin de les mettre au service de notre Mouvement. Chacun peut apporter, en fonction de ses idées, des éléments pour construire notre projet et rendre attrayantes nos actions.
NP : Parlons de la crise actuelle, que penses-tu du CPE ?
RM : Le CPE a le mérite de s’intégrer dans un projet global en faveur de l’emploi des jeunes. L’enjeu majeur est là : garantir un emploi à chacun et donc, une intégration dans la société. Le fond est bon, par contre la forme, la méthode employée, comporte des failles.
NP : Comment as-tu trouvé Jacques Chirac vendredi soir ?
RM : Je tiens à saluer l’ouverture et l’écoute du Président de la République. Il a répondu au souhait des français relayé par Nicolas Sarkozy et la majorité des députés U.M.P. en appelant à un compromis en demandant que la disposition de la loi consacrée au CPE ne soit pas appliquée en l’attente d’un nouveau texte législatif qui la modifierait. Nous désirons être pleinement associés à l’élaboration d’un nouveau texte. A l’avant de l’U.M.P., nous serons une véritable force de proposition. Je souhaite que les syndicats se mettent autour de la table afin de discuter dans un esprit constructif avec un seul objectif : garantir un emploi à chaque jeune.
NP : Quels en sont pour toi les points positifs et les points négatifs de ce contrat ?
RM : Ce contrat est flexible et permet aux entreprises d’embaucher plus facilement, donc d’enrayer le chômage. Toutefois, la période d’essai de deux ans et l’absence de motivation du licenciement doivent être retravaillés. Mais restons objectifs, il n’est pas dans l’intérêt d’une entreprise qui forme un employé de s’en séparer sans raison valable.
NP : Peux tu nous expliquer les raisons de ta lutte contre les blocages des facs ?
RM : Je suis pour la liberté, valeur fondamentale dans notre démocratie. Je considère que chacun doit pouvoir étudier sereinement et passer ses examens dans des délais normaux. Je condamne fermement l’attitude d’une minorité politisée qui, de façon violente, bloque l’accès aux Universités françaises, lieu du savoir et de la connaissance. Ces jeunes se coupent eux-mêmes des chances de réussir.
NP : Nicolas Sarkozy s’est désolidarisé du Premier Ministre, tu es clairement plus sarkozyste que villepiniste, te désolidarises-tu de Dominique de Villepin ?
RM : L’U.M.P. a montré depuis le début que nous soutenons le Gouvernement. Lorsque des divergences sont émises, elles portent sur la méthode et non pas sur l’objet des réformes. Cette question ne se pose donc pas.
NP : Quelles solutions préconises-tu pour sortir de cette crise ?
RM : Le constat, la concertation et l’action sont pour moi les 3 étapes indispensables à la conduite d’un projet avec toujours un maître mot : l’efficacité au service de notre pays.
NP : Les politiques et de tout bord se mettent de plus en plus sur le web. Qu’en penses-tu ? Et est-ce que pour toi c’est l’avenir de la politique ?
RM : C’et évident. Les élections de 2007 et donc les candidats devront tenir compte de la Toile et des réseaux numériques. La campagne de 2007 aura un nouveau visage : celle du changement. Les Blogs ont un impact considérable dans la société française et tout spécialement chez les jeunes. Les jeunes surfent sur Internet en permanence, autant sur MSN, que sur les Blogs, ils utilisent Google et donnent leur avis sur tout, partout.
NP : Parlons de ton Blog www.romainmouton.com, le sous-titre est « Libre et engagée, ma vitrine numérique et citoyenne accueille tous les esprits souhaitant innover… » . C’est quoi pour toi être libre et engagée ?
RM : C’est proposer librement tout en étant engagé dans un Mouvement. C’est le souhait de notre Président Nicolas Sarkozy qui lance les débats que les français attendent.
NP : Quelles sont tes ambitions en politique ?
RM : Mon ambition est de fédérer le maximum de jeunes de notre département afin de préparer activement les échéances de 2007 autour de Christian ESTROSI pour porter Nicolas SARKOZY à la Présidence de la République. Pour cela, nous devrons mener des actions innovantes, sur le terrain, au contact des français. Il existe de nombreuses choses à faire et d’actions à entreprendre afin de mobiliser la jeunesse et créer une dynamique forte. Je désire créer cette dynamique avec tous les jeunes motivés pour changer la France.
NP : As-tu des passions en dehors de la politique ?
RM : Oui bien sûr, il en faut ! Les réseaux numériques me passionnent, d’ailleurs j’ai crée mon Blog pour leur puissance et leur nouveau mode de communication. Je suis passionné de voyages, j’aime découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux modes d’organisation et de nouveaux paysages. Et puis, comme tous les jeunes, je sors avec mes amis, je fais du sport et passe du temps avec ma famille.