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24 novembre 2024

Rudy Salles : « l’UDF est un parti politique en forme »

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salles-blog.jpg Nice Première : Rudy Salles, vous venez de clôturer votre convention départementale. Quelles sont les nouvelles de l’UDF dans le 06 ?

Rudy Salles : L’UDF est un parti politique en forme. Nous avons un bon candidat soutenu par l’ensemble de sa famille politique, nous avons un projet qui est soumis aux différentes fédérations départementales dans un souci de démocratie et de transparence. Dans les Alpes Maritimes nous avons élu notre Conseil départemental. Il s’agit de 44 femmes et hommes engagés pour le renouveau non seulement de la France mais aussi des Alpes Maritimes. Nous allons maintenant nous organiser pour mener les campagnes de 2007 avec entousiame et efficacité. Nous allons apporter la démonstration que la politique dans le département comme dans le reste du pays ça n’est pas simplement un duo entre l’UMP et le PS mais que la démocratie doit respirer et rendre la parole aux Français.

NP : « Il y aura 577 candidats UDF aux législalives 2007 ». Cela veut dire que l’UDF présentera un candidat par circonscription dans les Alpes Maritimes ?

RS : Tous les partis politiques ont vocation à présenter des candidats aux élections. Il serait curieux que l’UMP, le PS, le PC, les Verts, le FN se voient reconnaitre ce droit et que seule l’UDF devrait en être privée. C’est pourquoi l’UDF prépare 577 candidatures pour les prochaines législatives ce qui signifie 9 pour les Alpes Maritimes.

NP : Avez-vous déjà une idée de certaines candidatures ?

RS : Bien sûr que nous avons quelques idées mais l’heure n’est pas venue de les dévoiler. Chaque chose en son temps.

NP : Concernant la 3ème circonscription niçoise, Olivier Bettati dit « l’UDF concrétise ses velleités belliqueuses en mettant en route la machine à perdre ». Qu’en pensez-vous ?

RS : Pardonnez-moi de dire que ça n’est pas nous qui possédons la machine à perdre, dans le Département c’est l’UMP. Dois-je vous rappeler quelques exemples. Depuis 10 ans que Jacques Peyrat est Maire de Nice, 7 cantons sur 14 sont passé de droite à gauche. C’est un exploit sans précédent qui n’est pas de notre fait. D’autre part, dans la première et dans la huitième circonscriptions il y a désunion au sein de l’UMP. Dans la première, ce parti a désigné un candidat contre le sortant qui néanmoins se représentera. Dans la huitième circonscription, le Maire UMP de Mandelieu se présente contre le Maire UMP de Cannes. L’UDF prend acte de ces divisions internes à l’UMP. Mais dans le même temps, nous n’avons pas à demander à l’UMP son autorisation pour présenter des candidats qui vont défendre nos couleurs, porter notre projet.

NP : Comment analysez-vous les prochaines législatives dans les circonscriptions niçoises ?

RS : Longtemps, la ville de Nice est apparue comme une ville ancrée à droite où la situation politique était stable et où les résultats étaient pratiquement connus d’avance. Les choses ont bien changé depuis quelques temps. La population a changé, les aspirations aussi. Et puis la présence d’un ancien FN à la tête de la Mairie et les errements de la municipalité ont accéléré le mouvement de recentrage de l’opinion publique. On se rend compte que finalement quand l’UMP est seule face au PS, c’est le PS qui a tendance à l’emporter. Il est temps de renverser cette tendance. Deux circonscriptions se sont fragilisées ce sont la Première et la Seconde. Dans la première, 3 des quatre cantons sont passés à gauche. Dans la seconde, 2 sur 4 dont le septième canton « Cimiez » qui a basculé. C’était pourtant le canton le plus à droite de la ville de Nice. C’est vous dire!

NP : Que pensez-vous des candidatures Identitaires dans certaines circonscriptions niçoises ?

RS : Tout ce qui s’apparente à des candidatures extrêmes est dangereux. Je souhaite que notre ville ne se distingue pas dans ce domaine. Nous avons déjà suffisamment souffert de cette image avec le Front National.

salles-bayrou.jpg NP : François Bayrou est à Nice, ce lundi, quel est le but de cette visite ?

RS : François Bayrou fait un tour de France qui l’amène à rencontrer l’ensemble de la presse régionale. Notre région comprenant deux capitales Nice et Marseille, il était inconcevable qu’il aille dans une ville et pas dans l’autre. C’est pourquoi il est à Nice ce lundi et à Marseille ce jeudi. François Bayrou a le plus grand respect de la presse locale et souhaite pouvoir se livrer à un échange libre avec elle. C’est pourquoi il a invité la presse Niçoise à un déjeuner ce lundi afin de pouvoir échanger dans les meilleures conditions. Compte tenu des réponses de très nombreux journalistes, je crois comprendre que cet intérêt est réciproque.

NP : Enfin, comment pensez-vous que l’UDF puisse se démarquer de la gauche et de la droite localement et nationalement ?

RS : C’est très simple. Depuis 25 ans les majorités de gauche et de droite se succèdent mais les problèmes de la France demeurent. Il faut se poser la question de savoir pourquoi? Tout simplement parce que les problèmes ne trouvent plus de solution à droite ou à gauche. Le principe de l’affrontement bloc contre bloc, une partie des français contre l’autre partie est dépassé et stérile. Je prends pour preuve deux sujets sur lesquels les deux blocs s’affrontent durement: l’immigration et la sécurité. En 25 ans une majorité est-elle parvenue à régler les problèmes qui se posent? La réponse est non. Pour y parvenir il faudrait laisser la politique politicienne au vestiaire et accepter que des femmes et des hommes venant d’horizons différents acceptent de se mettre autour d’une table pour imaginer ensemble les solutions qui conviennent au lieu de dénigrer systématiquement celui qui les propose par principe. Nous ferions ainsi de grands progrès pour résoudre les problèmes de notre pays. Quand vous posez la question à nos concitoyens, il ne vous disent pas autre chose. Sur le plan local, il ne vous aura pas échappé que nous avons des désaccords profonds avec la Municipalité de Nice par exemple. Je rejette la politique du mépris de la population telle qu’elle est pratiquée à Nice. Je suis pour le respect de nos concitoyens et pour élaborer des politiques qui répondent à leurs demandes. Aujourd’hui cette demande n’est nullement prise en compte. C’est pourquoi je m’oppose avec force aux méthodes qui sont employées pour imposer aux Niçois des choix qu’ils ne partagent pas.

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