Que doit faire l’opposition sinon s’opposer ? C’est simple et à la fois compliqué parce qu’il faut choisir quelques bons arguments pour intéresser les citoyens et surtout les électeurs. Et, quoi plus alléchant que les impôts pour créer la brèche dans le coeur et la raison de chacun et de chacune ? Aussitôt dit, aussitôt fait, internet aidant, ce qui simplifie amplement son organisation. Une nouvelle pétition qui va donner de l’élan et de l’allure à cette rentrée politique !
C’est le but de la pétition lancée par Jean Louis Borloo au nom de l’UDI pour la mise en place d’un moratoire fiscal pour la défense du pouvoir d’achat : Moins d’impôts, plus de consommation.
Il faudrait un débat d’économistes pour établir une corrélation prouvée entre les deux. Mais, depuis que la science économique (mais peut-on l’appeler science ?) est devenue matière du cirque médiatique, chacun peut dire ce qu’il veut en toute liberté de parole et surtout de pensée !
Nous voici donc, à l’initiative de l’UDI, cette nouvelle pétition présentée par son président départemental, Rudy Salles, que l’on sait être homme affable et mesuré.
Mais, néanmoins très critique, en cette occasion, contre la politique gouvernementale : » Entre le précédent et l’actuel quinquennat la défense du pouvoir d’achat est passé du prioritaire à l’accessoire. ».
Et de continuer » En campagne électorale, le candidat François Hollande avait promis de taxer d’avantage les riches. Une fois élu, le président François Hollande a commencé par taxer tous les français. Dois-je en convenir que tous les français sont riches ? ».
Bref, toute la politique fiscale du gouvernement devrait être revue ! Un objectif qui fait que cette pétition restera un beau témoignage sans malheureusement aucune conséquence pratique.
Toute fois, il sera tout de même très intéressant d’avoir connaissance du résultat pour mesurer la température des français en ce qui concerne leur situation financière et leur réactivité par rapport à ces propositions qui flairent bon le populisme.
En marge de cet « appel » et juste par devoir d’information, Rudy Salles a exprimé également une forte critique quant à la méthode choisie par le président Hollande, qui décidément lui est bien indigeste, et le gouvernement quant à la question syrienne qui sera traitée ce mercredi à l’Assemblée nationale.
En demandant un vote parlementaire (qui n’aura pas lieu), à ce stade de (des)information le députe centriste voterait contre la supposée l’intervention militaire
L’occasion était trop belle pour ne pas évoquer, en ce début d’automne qui s’inscrit dans la longue campagne électorale pour les municipales de mars 2014, la position de l’UDI: » Nous avons été et nous resterons des fidèles alliés de Christian Estrosi avec lequel nous avons passé alliance. La réalisation de son programme et de sa gouvernance nous ont satisfait, il n’y a donc aucune raison pour changer. Nous établiront une liste de vaste rassemblement à laquelle nous espérons que les niçois accorderont encore leur confiance ».
Pour ce qui concerne la possible liste des « tous sauf Estrosi » dont on parle beaucoup dans les coulisses de la vie politique locale, Rudy salles a retrouvé la verve d’avocat qu’il est: » C’est un grand n’importe quoi, un mariage de contraires, des revanchards sans espoir ».
Tout est dit ?
