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22 novembre 2024

Rudy Salles soutient Israël

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Le Député UDF des Alpes-Maritimes Rudy Salles rentre d’Israël. Il apporte son éclairage sur la crise au Proche Orient.


salles-3.jpg Nice-Première : Vous rentrez juste d’Israël. Pouvez vous nous dire quel sentiment vous a laissé ce voyage? Comment la population Israélienne vit ce conflit?

Rudy Salles : J’ai été en Israël (Jérusalem et Tel Aviv) mais aussi à Haïfa. Cette ville qui est la troisième ville d’Israël est actuellement une ville fantôme. Tous les commerces sont fermés. La population est enfermée dans les abris. Moi-même, en quittant la Mairie de Haïfa j’ai vécu une alerte: les sirènes se mettent à retentir, dès lors il vous reste 30 secondes pour vous abriter. Le chauffeur a laissé la voiture au milieu de la route et nous a intimé l’ordre d’entrer dans le premier immeuble venu. Sitôt les sirènes arrêtées, ce sont dix missiles du hezbollah qui s’abattaient sur la ville faisant 2 morts et 15 blessés. Ceci est intervenu tout près de l’endroit où l’on se trouvait. La population vit dans la peur depuis très longtemps. Les alertes aux attaques provenant du Hezbollah se multiplient depuis de nombreuses années. C’est humainement très difficile à vivre.

NP : Vous avez rencontré des responsables israéliens. Dans quel état psychologique sont-ils? (Inquiets? Déterminés? Désolés?)

RS : Ils sont unanimes et déterminés pour en finir avec le Hezbollah. Ils savent que ce combat est difficile car, contrairement à ce que certains croient, le Hezbollah n’est pas une bande d’amateurs mais une organisation terroriste très puissante, soutenue par l’Iran et la Syrie. Les Israéliens sont prêts à s’arrêter à conditions que la communauté internationale prenne le relais pour finir d’éradiquer le Hezbollah.

NP : Vous avez pris position pour le gouvernement d’Israël et légitimé ses offensives. Pourquoi cette prise de position?

RS : Je voudrais un exemple pour que vos lecteurs comprennent bien ce qui se passe. La région de Haïfa compte 1 million d’habitants c’est à dire 20% de la population Israélienne. Si on transposait cette population au niveau d’Israël et toute proportion gardée, 20% de la population Française représente la région Provence Alpes Côte d’Azur plus la région Rhône Alpes. Imaginez que ces deux régions Françaises soient attaquées par une milice étrangère, pensez-vous que la France resterait inerte, sans répliquer. Elle réagirait et chercherait à désarmer ses agresseurs. Et bien ce qui est valable pour les uns doit l’être pour les autres. Je souligne qu’Israël est un petit pays. Or la portée des missiles du Hezbollah est de 200 km, c’est à dire qu’elle permet d’atteindre toutes les grandes villes du pays. Israël n’a donc pas le choix. Ajoutez à cela le fait que le Hezbollah est le bras armé de l’Iran et de la Syrie et vous mesurez facilement l’ampleur du danger qui guette Israël.

NP : Comprenez-vous le soutien par de nombreuses associations au peuple libanais et les critiques portées à l’encontre d’Israël?

RS : Je suis moi-même un ami du peuple Libanais. Je préside le groupe d’amitié France Israël à l’Assemblée Nationale et je suis également membre du Groupe d’Amité France Liban et ça n’est pas incompatible, au contraire. Je suis intervenu pendant 20 ans pour que le Liban soit libéré de la Syrie. Je souhaite de la même façon que le Liban soit débarassé du Hezbollah. Il faut que ceux qui défendent le peuple Libanais, et j’en fais partie, comprennent que c’est une guerre contre le terrorisme du Hezbollah, non une guerre contre le peuple Libanais. Hélas le Hezbolah prend en otage le peuple Libanais dont il se sert comme bouclier humain. Une fois le Hezbollah éradiqué, il n’y aura plus de problème entre Israël et le Liban.

israel-flag.jpg NP : Vous connaissez très bien cette région. Vous attendiez vous à une telle crise?

RS : Bien entendu. Le Hezbollah n’est pas une invention du mois de juillet 2006. Il existe depuis 20 ans et endeuille la planète entière, la France y compris. Il se trouve que depuis le retrait de l’armée Israélienne du sud-Liban en 2000, le Hezbollah s’est renforcé considérablement et a augmenté sa puissance de feu à l’égard d’israël. La résistance du Hezbollah face à Tsahal montre bien que l’on est face à des professionnels du terrorisme. En outre la résolutaion 1559 des Nations Unies avait demandé expressément au gouvernement Libanais de désarmer le Hezbollah. Il n’en a rien fait. Ce sale boulot devait fait: c’est Israël qui s’y colle!

NP : Comment stopper ce conflit et quelle doit-être pour vous la position de la France?

RS : Israël doit être soutenu dans ce combat par la communauté internationale. Je dirais même que sur ce sujet, il doit avoir une union sacrée entre les Européens, les Américains voire avec les pays arabes modérés. Car si on ne réussit pas à éradiquer le Hezbollah, il renaitra de ses cendres encore plus fort et alors on verra une déferlante de feu provenant de ce mouvement et de ses alliés qui n’attendent que cela. On ne combat pas le terrorisme avec des mots mais avec des armes. C’est pour cela que l’on est intervenu au Kosovo. Ceci a contribué à ramener la paix aux Balkans. Et bien au Liban il faut, à mon sens, le même type d’implication. Et la France ne peut pas en être absente. Dans ces conditions, mais dans ces conditions seulement, Israël acceptera de cesser le combat. C’est pour cet Etat une question de vie ou de mort.

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