À l’occasion du Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (EFUS) qui s’est tenu à Nice entre le 20 et le 22 octobre, quelques maires européens se sont réunis ce matin pour une table ronde sur le thème “villes porteuses de sécurité, d’innovation et de solidarité”.
Animé par Willy Demeyer, maire de Liège et président de l’EFUS et par Anthony Borré premier adjoint au maire de Nice, ce sont sept maires qui étaient présents au total : Matteo Biffoni (maire de Prato, Italie), Hans Bonte (maire de Vilvorde, Belgique), Maria Luisa Salgueiro (maire de Matosinhos, Portugal), Tadeusz Truskolaski (maire de Białystok, Pologne), Roger Vicot (maire de Lomme, France), Christian Specht, premier adjoint au maire de Mannheim, Allemagne) et Oriol Amorós (secrétaire général du ministère de l’intérieur, gouvernement de la Catalogne, Espagne).
Les sept invités ont pu dans un premier temps s’exprimer et mettre en avant une pratique ou une politique en matière de sécurité urbaine que leur ville a initié. Deux principaux thèmes sont revenus. Le premier, celui de la sensibilisation des enfants à l’utilisation et aux dangers d’internet a notamment été mis en avant par le maire français et le maire italien. Roger Vicot s’est vanté d’avoir mis en place un “permis de surfer” pour les élèves de primaires, après qu’ils aient été sensibilisés aux dangers d’internet, au décryptage des médias, aux dangers des réseaux sociaux mais également au cyberharcèlement via ces réseaux sociaux.
La protection des communautés victimes de violence était aussi au cœur des discussions. La maire de Matosinhos a par exemple mentionné la construction d’habitations destinées aux femmes victimes de violence mais également à la communauté LGBT. Elle a souligné le fait qu’il est important de prévenir et d’empêcher les violences domestiques mais également les violences dans l’espace public. Le secrétaire général du ministère de l’intérieur de la Catalogne a également mentionné l’importance des infrastructures publiques pour soutenir les femmes victimes de violences conjugales.
Ils ont ensuite discuté des principaux défis en matière de sécurité, la manière dont ils peuvent y répondre mais aussi les soutiens dont ils ont besoin pour gérer au mieux ces défis.
Ici encore, Oriol Amoros a parlé d’une féminisation des forces de sécurité et d’urgence, alors qu’il n’y a actuellement que 2.7% de femmes chez les pompiers en Espagne et 9% dans les forces de police. Les questions de migration et d’accueil des réfugiés étaient au cœur de la conversation également, et ont été reconnues comme étant le plus gros défis par plusieurs des sept maires, notamment le maire de Lomme et celui de Białystok. Enfin, un sujet au centre de l’actualité, la vaccination était aussi reconnue comme un des plus gros défis, notamment pour le maire de Vilvorde qui essaie de convaincre toute la population de sa ville à se faire vacciner.