Quel président serez-vous et quel style donnerez-vous à cette présidence ?
Nicolas Sarkozy : Nous sommes des quinqua mais l’âge ne compte pas. J’essaierais d’être un Président qui s’engage sur des résultats. Je veux prendre des responsabilités. Je prendrais des engagements et demanderait à être jugé sur ces engagements. Je veux une République irréprochable. L’opposition aura un droit de veto.
Ségolène Royal : Je souhaite sortir la France de la situation dans laquelle elle se trouve. D’abord la dette, 2 millions de travailleurs pauvres vivant sous le seuil de la pauvreté, les retraités avec un pouvoir d’achat en baisse, ou le déficit de la sécurité sociale . Agressions + 30 % de violences. Vous aviez parlé de tolérance zéro mais aujourd’hui les français s’inquiètent. Je veux être la présidente qui fera reculer la violence mais aussi le chômage qui est une violence sociale. Vous estimez-vous responsable d’une partie de la situation actuelle de la France ?
Nicolas Sarkozy : Oui, je suis responsable. Si en 2002, les français n’ont pas qualifié le Premier Ministre pour le second tour, c’est bien que les français ont considéré responsables le PS de cette situation catastrophique. Sur le bilan en matière de violence, sur les 5 ans de gouvernement, avec Jospin + 18% d’augmentation de la violence, avec celui de Chirac elle baisse -10%. Mais depuis combien de temps les budgets de la France sont en déficit mais comment réduire cela? Nous avons une opportunité historique de réduire le budget de l’Etat.
Ségolène Royal : Je veux revenir sur la position du pouvoir. Nous sommes en 2007 et pas en 2002, il y a deux jours une femme policière s’est fait violer. Qu’est ce qui s’est passé pour en arriver à cela? Le nombre de fonctionnaires ne doit pas diminuer comme vous venez de l’annoncer. Cette femme n’aurait pas été violée car elle aurait rejoint son domicile avec un collègue. Sans parler de l’Education Nationale où de nombreuses classes disparaîtront à la rentrée prochaine. Le public sera une de mes priorités. Disons clairement aux Français où vous souhaitez supprimer les postes de fonctionnaires. Je réformerai la décentralisation au bénéfice de la régionalisation. Je souhaite éviter le gaspillage d’argent public par une véritable réforme de l’Etat.
Nicolas Sarkozy : Je ne veux pas polémiquer mais le groupe socialiste a toujours refusé de voter les budgets de la police. Vous avez parlé de ce viol mais comment raccompagner les fonctionnaires femmes qui rentrent chez elle? Sur les délinquants sexuels, plus aucun ne sortira de prison sans un traitement adapté et s’agissant des récidivistes je propose des sanctions sévères. Il faut aussi résoudre l’impunité des mineurs. Je propose qu’un mineur récidiviste soit puni comme un adulte. En ce qui concerne l’hôpital, je veux soutenir son personnel mis à mal par les 35 heures. Les 35 heures ont été une catastrophe pour l’économie française.
Ségolène Royal : Pour l’hôpital, les 35 heures réjouissent de nombreux soignants. Il faudra créer de nouveaux postes car les besoins sont évidents par exemple pour remettre l’hôpital dans les milieux ruraux. Pour revenir sur la délinquance sexuelle, qui pour moi n’a rien de génétique, l’urgence c’est que les soins soient donnés en prison. Un comité d’experts doit siéger dans les prisons vous avez été Ministre de l’Intérieur, pourquoi ne pas avoir proposer ces lois ? Si je suis élue, les centres fermés verront le jour. J’ai parlé de l’encadrement militaire pour les mineurs et je le mettrai en place. S’il y a une réponse au premier acte de délinquance, dans 70 % des cas il n’y a pas de récidive.
Pour lutter contre la dette, je ferais un nouveau pacte avec les entreprises pour réconcilier la France avec les entreprises. Je baisserais l’impôt sur les sociétés qui réinvestiront cet impôt dans l’entreprise.
LES INSTITUTIONS
Nicolas Sarkozy : A évoquer tous les sujets, elle risque de les survoler.
Ségolène Royal : Laissez-moi la responsabilité de mes prises de parole.
Nicolas Sarkozy : Vous avez raison, il faut relancer la croissance. Mais nous travaillons moins que les autres. Je veux considérer et valoriser le travail. Allez-vous généraliser les 35 heures ?
La tentation de la délocalisation est forte et vous allez détruire la croissance. Il faut libérer les forces de travail. Je mettrais un terme à la préretraite pour libérer le pays.
Ségolène Royal : Votre Loi sur la décentralisation est confuse. Je veux remettre un ordre juste dans l’administration. Mais pour revenir sur le travail, votre proposition est dangeureuse et inefficace. Certes, on ne travaille pas assez mais les heures supplémentaires non taxées n’entraîneraient-elles pas une carence d’embauche. Je veux donner confiance aux jeunes et aux diplômés et je propose la création de 500 000 emplois tremplins. Les emplois tremplins fonctionnent et ils ne coûtent rien alors que vos heures supplémentaires coûteraient 5 milliards d’euros. L’emploi va à l’emploi.
EMPLOI
Nicolas Sarkozy : Nous avons le plus faible taux de chômage depuis des années. Nulle part dans le monde, les 35 heures n’ont été retenues. Les salaires sont de ce fait trop bas et le pouvoir d’achat s’en trouve dévalorisé. Le travails des uns créé le travail des autres. J’essaie de comprendre et d’expliquer aux français nos différences. Je veux des heures supp à 25 % car elles ne seront pas soumises à cotisations. Je proposerais deux autres choses, je veux créer un service unique de l’emploi en fusionnant l’ANPE et l’Assedic et un contrat de sécurisation professionnelle qui permettra de retrouver un emploi ou une formation que j’ai experimenté avec M. Borloo dans 7 bassins d’emploi.
Ségolène Royal : Si vous pensez que les 35h ont créé tant de dégâts, pourquoi ne pas les avoir supprimées ? Pendant ce temps libre, les français se sont occupés de leur famille. Je suis pour la liberté de ceux qui veulent travailler plus. La deuxième loi sur les 35h a été trop rigide, je sais être critique et j’ai dit dans mon pacte présidentiel que toutes modifications seront discutés avec les partenaires sociaux.
Nicolas Sarkozy : Que changerez-vous aux 35h ?
Ségolène Royal : Laissez la liberté aux gens de travailler à leur rythme. Vous n’avez d’ailleurs jamais remis en cause les 35 h. Il faut rediscuter avec les partenaires sociaux pour réformer cela.
Il faut un véritable dialogue social. Il n’y aura plus de lois imposées dans le domaine social sans une discussion avec tous les acteurs sociaux. La négociation sera indispensable pour la réforme des 35 heures. Ce ne sont pas vos 2 heures supplémentaires qui sont une solution. Je préfère l’embauche d’un jeune ou d’un senior.
Nicolas Sarkozy : Vous surfez sur les sujets avec beaucoup de généralités. Je suis pour les 4 premières heures supp à + 25 % et à partir de la 5ème à 50 %. Pour les entreprises qui augmentent les salaires, l’Etat en prendra une partie à sa charge. Je veux responsabiliser les entreprises qui poussent en pré-retraite des quinqua sui peuvent apporter beaucoup. Je veux un service de l’emploi rénové avec des droits et des devoirs.
SANTE, LOGEMENT ET RETRAITES
Ségolène Royal : Dans mon programme, c’est gagnant gagnant. Je veux revaloriser le SMIC et augmenter les bas salaires qui sont les plus bas en Europe. Je crois dans la dynamique des territoires et je désire que les français deviennent un peuple d’entrepreneurs. Je veux que les 26 régions de France tirent dans le même sens. J’ai attendu 2 ans pour ouvrir une usine de bio-carburant à La Rochelle. Je veux débureaucratiser l’Etat. Je veux que les jeunes puissent créer leurs entreprises aidés par un prêt gratuit. Je serais la Présidente qui fera que les entreprises restent en France tout comme nos chercheurs. Il faut unir la recherche, la formation et l’entreprise.
Nicolas Sarkozy : Une politique moderne, c’est l’honnêteté. Nous avons créé les pôles de compétitivité.
Ségolène Royal : Il est vrai mais aucune exonération de charges pourtant promise n’est arrivée à ce jour.
Nicolas Sarkozy : Concernant les régimes spéciaux de retraites, je les reformerais dès mon arrivée à la présidence. Je financerais aussi les petites retraites. Je souhaite aussi réformer les pensions de reversion en les passant de 54 % à 60 %. Concernant le logement, je propose un crédit d’impôt pour dynamiser l’accès à la propriété. Pour la santé, je veux engager un plan Alzheimer, 1 million 200 000 français seront touchés dans 10 ans. Je souhaite aussi proposer de meilleurs remboursements de l’ophtalmologie et des frais dentaires qui ne sont pas un luxe.
Ségolène Royal : Votre tour de passe-passe prendra combien de temps ? Je compte créer une taxe sur les bénéfices boursiers de manière à faire une véritable réforme de nos régimes de retraites.
La solidarité entre nos générations est primordiale. Je pense aussi aux femmes qui ont élevé leurs enfants et qui sont défavorisées au moment des retraites. Choisir d’élever ses enfants est aussi un métier à part entière et doit être valoriser comme un véritable emploi. Je souhaite que ceux qui veulent travailler plus longtemps le fassent mais je souhaite aussi prendre en compte la pénibilité des tâches. Un cadre supérieur n’a pas la même espérance de vie qu’un ouvrier 7 ans d’écart.
Pour la première fois en France, les jeunes s’inquiètent de leurs retraites.
Nicolas Sarkozy : Comment financer nos retraites ? Ce ne devait pas être une bataille politique, l’idée de Fillon est juste. Mais la pénibilité du travail ne résoudra pas tous les problèmes. Revenir sur ces lois est irresponsable. Le financement des retraites est équilibré jusqu’en 2020.
Ségolène Royal : Je veux aussi remettre à plat les régimes spéciaux des parlementaires.
Nicolas Sarkozy : Je suis d’accord avec vous. François Hollande veut créer une CSG, êtes-vous d’accord ?
Ségolène Royal : Non
Nicolas Sarkozy : Il sera content de l’apprendre. Avec moi comme Président, on financera et on s’engage. Les Lois Fillon seront là pour ça. Vous avez besoin de financement car vous souhaitez supprimer ces lois.
Ségolène Royal : Je n’ai jamais dit vouloir les supprimer mais les remettre à plat.
Nicolas Sarkozy : Le problème de la France, c’est qu’on paye trop d’impôts. Si le travail est trop taxé, il s’en va. Si le capital est taxé, il s’en va. On ne peut pas imposer aux entreprises et aux salariés de nouvelles taxes. Il faut réduire le budget de l’Etat et les dépenses publiques. Je propose de taxer les importations pour financer la réduction de ces dépenses.
Ségolène Royal : Quel dommage que vous n’ayez pas fait cela durant ces dernières années. Il y a un problème de crédibilité. Vous êtes même passer en force avec le 49.3.
FISCALITE
Ségolène Royal : Réforme fiscale pour l’écologie. Je souhaite un développement des éco-matériaux et des énergies renouvelables. La fiscalité est un outil servant au développement économique. 3 millions de français sont mal logés et l’Etat construira le quota des logements sociaux, ce qui n’est pas le cas dans votre commune. Je veux créer un service public de la caution pour accéder au logement.
Nicolas Sarkozy : Personne en France ne doit être taxé de plus de 50 % de ses revenus. Le but de la France n’est pas de faire partir les créateurs.
ENVIRONNEMENT
Nicolas Sarkozy : Je trouve scandaleux qu’on importe en France des produits provenant de pays ne respectant pas le protocole de Kyoto. Je créerais les taxes sur les poids lourds étrangers.
Si je suis Président, je confirmerais le choix du nucléaire qui est une énergie propre. J’ai proposé une défiscalisation totale sur les biocarburants. Concernant les logements sociaux, c’est important mais l’ambition est d’avoir une France de propriétaires. Je m’engage en faveur de la propriété. Pour les successions, je compte supprimer les droits de succession et de donation.
Ségolène Royal : Le défi planétaire est un défi des plus importants. Il faut résoudre la question du réchauffement planétaire. Aujourd’hui la France est mal notée et je veux faire de la France un bon élève. Mon projet a été noté à 16/20 par les grandes associations écologiques alors que le votre a reçu un 8/20. Je veux un véhicule propre. Connaissez-vous la part du nucléaire dans l’électricité en France ?
Nicolas Sarkozy : 50 %.
Ségolène Royal : Faux, il est de 17 %. Vous venez de dire une série d’erreurs et vous devriez réviser vos classiques dans ce secteur. L’Uranium disparaîtra dans quelques années.
Nicolas Sarkozy : Que choisirez-vous nucléaire ou pas ?
Ségolène Royal : Je garderais le nucléaire mais accentuerais l’émergence des nouveaux combustibles.
Nicolas Sarkozy : Je ne suis pas pour le tout nucléaire mais pas non plus pour arrêter son développement.
EDUCATION FAMILLE
Nicolas Sarkozy : Le problème de l’école n’est pas qu’un problème d’argent. Quelle est l’école que nous voulons? Je veux le mérite… Comme Ferry, l’ambition pour les enfants. Civisme et morale. Respect des maîtres. Un parcours adapté aux problèmes. Réponse au malaise des enseignants. Tous les enfants pourront rester en étude surveillée et rentrer avec les devoirs faits sur la base du volontariat. Choix de l’école de son enfant. Autonomie de l’établissement. Liberté pédagogique, je veux que l’enseignant soit juger sur sa capacité à enseigner et pas appliquer la dern circulaire du gouv.
Ségolène Royal : Pacte éducatif. Garantie de promesse égalitaire. Beaucoup de souffrance car la violence scolaire a augmenté suite à la disparition de nombreux emplois. Service public de la petite enfance dès 3 ans. Soutien scolaire individualisé par les enseignants, les répétiteurs ou des adultes sur la base du volontariat. Plus de programmation pour l’échec. Renforcement de l’éducation dans les zones prioritaires. Il faut un véritable soutien scolaire gratuit et individualisé. Les étudiants boursiers seront invités à aider les plus démunis. Il y a une pénurie de la culture à l’école. Quand un élève échoue dans l’écriture ou la lecture, il pourra peut-être s’en sortir dans le théâtre, le sport ou la musique. Je veux rapprocher les familles et l’école car ce rapprochement pourra apporter une autorité juste de manière à faire réussir tous les élèves. 5 000 postes d’enseignants viennent d’être supprimés, je réparerais cela cet été.
Je ne veux pas plus de 17 élèves par classes et plus de « gros » collèges de plus de 600 élèves.
Nicolas Sarkozy : Il faut du soutien individuel et de l’enseignement artistique mais aussi d’avantage de sport. Je souhaite que les familles signent le règlement intérieur et le respectent. Si une famille ne respecte pas cela, il faut mettre les allocations familiales sous tutelle. Je souhaite que l’on puisse devenir ingénieur dans la filière technique comme dans la filière générale. Je veux aussi que toutes les femmes puissent avoir le droit de faire garder soin enfant et à ce titre je souhaite que les femmes puissent faire appel aux tribunaux pour faire valoir ce droit.
Ségolène Royal : Quelle drôle de société, allez devant les tribunaux pour faire garder son enfant !
Je préfère l’action politique efficace, vous n’êtes pas sérieux.
Nicolas Sarkozy : Je propose 100 % d’accueil des enfants handicapés à l’école et le droit opposable sera une solution à cela.
Ségolène Royal : Ce que je viens d’entendre est scandaleux. Jouer avec le handicap est scandaleux.
J’avais mis en place des auxiliaires et votre gouvernement a supprimé ses postes d’éducateurs. Vous le savez parfaitement et la façon dont vous venez de nous décrire cela, la larme à l’œil, est immorale.
Nicolas Sarkozy : Vous sortez de vos gonds et vous perdez votre sang froid. Mme Royal ose employer le mot immoral. Mme Royal a qualifié mon propos de larme à l’œil. Je ne me serais jamais permis de parler ainsi de vous. Je ne pense pas que vous élevez le debat. Si je n’avais pas parlé du handicap, vous n’en auriez rien dit. Je ne remets pas en cause votre sincérité, ne remettez pas en cause ma moralité.
Ségolène Royal : Je ne sors pas de mes gonds, je suis en colère. J’ai gardé intacte ma capacité de révolte.
EUROPE
Ségolène Royal : Je veux que la France revienne à la table de l’Europe. Je respecte les français dans leur vote et je pense réunir. L’Europe doit faire ses preuves et je veux relancer l’Europe de la recherche et du développement. Il faut travailler ensemble pour aller vers le haut et pas se tourner vers les pays à bas salaires. Il faut une véritable protection sociale comme l’Espagne et le Portugal. Il faut tirer les pays européens vers le haut.
Nicolas Sarkozy : Les français ont voté non, nous n’y reviendrons pas. Il faut arrêter la course en avant vers l’élargissement. Je m’opposerais à l’entrée de la Turquie. Il faut une préférence communautaire sur la base de la réciprocité. Il nous faut une politique commune avec un traité simplifié, je ne veux pas d’une nouvelle constitution, les français ont dit non. Quelle est votre position sur l’entrée de la Turquie ?
Ségolène Royal : Il faut faire une pause et réfléchir. Un processus de discussion est en cours et on ne peut pas changer cela. Des conditions sont posées, si les conditions sont remplies et que les français sont d’accord, pourquoi pas. On ne claque pas la porte de l’Europe à un pays.
Nicolas Sarkozy : Depuis 40 ans, on leur fait croire qu’ils rejoindront un jour l’Europe. Ce pays est en Asie Mineure et l’élargissement empêche la construction de l’Europe Politique.
INTERNATIONAL
Nicolas Sarkozy : L’Iran n’est pas dangereux mais ce sont ses dirigeants qui le sont.
Ségolène Royal : Il faut interdire l’enrichissement de l’Uranium puisque l’Iran refuse les inspections. Je souhaite une position stricte.
Nicolas Sarkozy : Pour le Darfour, il faut que les dirigeants rendent compte de cela devant un tribunal international. La question de l’Afrique est fondamentale. Je n’autoriserais plus un rapprochement familial si on n’a pas de quoi faire vivre sa famille. Je veux aussi que la famille apprenne le français avant de rejoindre la France.
Ségolène Royal : Je suis pour le boycott des JO de Pékin.
Nicolas Sarkozy : Etrange que Mme Royal soit pour le boycott des JO alors qu’elle s’est rendue en Chine et a même félicité la justice de ce pays.
Ségolène Royal : Je suis allé en Chine pour rencontrer les entreprises françaises. Je n’ai pas félicité la justice chinoise mais mis en garde les sociétés françaises pour qu’elle protège ses brevets et ses idées.
SANS PAPIERS
Nicolas Sarkozy : Je ne ferais aucune régularisation globale. Nous avons toujours payé cher les diverses régularisations. Il faut régler cela aux cas par cas mais la France ne peut pas accueillir toutes la misères du Monde. Nous avons le droit de choisir et ceux qui n’ont pas de papier seront reconduits chez eux.
Ségolène Royal : Venir arrêter un grand-père devant une école et devant son petit-fils n’est pas acceptable dans la société française. Je suis d’accord pour le règlement au cas par cas. Je préfère régler les choses humainement. En tout cas, je n’arrêterais pas un grand-père sous les yeux de son petit-fils et devant son école. Vous avez promis une régularisation pour des femmes battues, l’avez-vous fait ?
Nicolas Sarkozy : Je le ferais.
VIème République ou pas ?
Nicolas Sarkozy : Il ne faut pas changer les institutions de la République. Le vrai-faux débat entre Mme Royal et M. Bayrou en est la preuve. C’est curieux de demander un changement des institutions alors que plus de 80 % des français ont voté. Je souhaite plus de pouvoir pour le parlement et que l’opposition possède un véritable statut. Dans la majorité, nos amis de l’UDF auront leur place, je me rappelle qu’avant le premier tour Mme Royal disait que Bayrou était pire que Sarkozy.
Ségolène Royal : Il faut réformer en profondeur les institutions. Les français en ont assez d’institutions qui ne leur ressemblent pas. Les français se prononceront par referendum. Plus de cumul des mandats, le 49.3 sera supprimé et l’opposition sera respectée au Parlement. Je veux que ces institutions retrouvent leur impartialité. Une nouvelle étape de la décentralisation pour rendre l’Etat plus rapide. On ne veut plus revoir un CPE passé en force avec le 49.3 puis retiré par la pression de la rue. Nous devons moderniser nos institutions avec une part de proportionnelle.
Que pensez-vous l’un de l’autre ?
Nicolas Sarkozy : Je respecte son talent et sa compétence. Elle n’est pas là où elle est par hasard. Il faut de grandes qualités pour représenter son parti. Durant cette campagne, nous avons donné l’exemple. C’est plus une concurrente qu’un adversaire.
Ségolène Royal : Le débat politique est un débat d’idées. Le choix de société que nous incarnons. Je crois au débat d’idées et je souhaite que les français choisiront en toute connaissance de cause.
Les derniers mots
Nicolas Sarkozy : La fatalité n’existe pas. Je veux agir, je veux passionnément agir. La France m’a tout donnée, le temps est venu que je le lui rende. Je ne mettrais jamais sur le même plan victime et délinquant, fraudeurs et honnêtes gens. Je veux protéger les français des délocalisations.Je ne crois pas à l’assistanat mais au travail. Je ne me suis pas engagé à la légère dans cette campagne, je me suis préparé pour ce rendez-vous et si les français
Ségolène Royal : Merci pour le premier tour, faites le choix de l’audace et de l’avenir. Pour certains d’entre eux ce n’est pas évident. Je veux être au service de la France, Je suis mère de famille de 4 enfants et que tout se tient. La valeur travail défendue, la lutte contre l’insécurité et la violence permettront de construire une France paisible. Je ferais tout pour sauver la sécurité sociale et l’accès aux services publics ? Je veux un France créative et imaginative pour construire une France Présidente.