« Tout va très bien, Madame la Marquise », voilà ce que fredonne le ministère pour cette rentrée 2008/2009. Pourtant, du côté des syndicats, la chanson n’est pas la même : « Il y a une urgence dans la situation », estime Jean-Pierre Quartier, le secrétaire CGT Educ’ation de Nice. Elisabeth Caron, elle-aussi délégué d’ Educ’action, renchérit : « On est à un point où l’édifice va s’écrouler mais on a une volonté de mener des actions fortes pour améliorer la situation ». Action, réaction : l’école Rothschild sera occupée, dès demain par les enseignants et syndicalistes.
Les syndicats s’inquiètent du nouveau système scolaire. Les suppressions de postes entraînent le sureffectif des classes, les nouveaux programmes mettent l’accent sur le français et les maths au détriment de l’histoire-géographie ou du sport, les deux heures de soutien scolaire alourdissent le programme chargé des élèves… Les exemples ne manquent pas. A l’école maternelle Rothschild – Dubouchage, les élèves sont une trentaine par classe et la liste d’attente est encore très longue. Au Cannet, à l’école Les Mirandoles, la rentrée est certes commencée pour les élèves mais le directeur, lui n’est pas encore à son poste…
Les lycées ne sont pas épargnés
Chez les plus grands, “ les nouveaux programmes, la suppression du BEP se sont faits sans aucune concertation avec les syndicats”, dénonce Bernard Massabieaux, délégué à la CFDT. En hôtellerie, vente et art floral, les places manquent. 1 400 jeunes se retrouvent sans formation dans les lycées professionnels des Alpes-Maritimes. Le dernier lycée professionnel construit remonte à 1989. “Il faut montrer aux jeunes que le bac professionnel c’est l’avenir et donc il faut s’en donner les moyens”, explique un syndiqué. Quoiqu’il en soit, le système scolaire a bel et bien un problème que les syndicats comptent bien essayer de résoudre.
