Si le résultat pouvait être escompté parce que, fort logiquement, ce sont les opposants à un projet qui participent à ce type d’initiative. Le nombre de citoyens qui se sont rendus aux urnes dans les 37 bureaux de vote est toutefois une agréable surprise pour les organisateurs avec 8 483 votants.
D’ailleurs, le président du groupe d’opposition municipale Changer d’Ere Patrick Allemand en a donné tout de suite une interprétation politique : « Nous avons donné la parole aux Niçois, ils l’ont prise ! »
Et de continuer en expliquant : « La démocratie participative, ce n’est pas de demander aux Niçois de se déplacer dans une salle en semaine aux horaires de bureau pour répondre à une consultation publique qui reste un débat entre initiés, souvent confidentiel. Nous avons fait la démonstration que la vraie démocratie c’est d’aller au devant des Niçois et de leur proposer de s’exprimer dans 37 bureaux de vote répartis dans toute la ville« .
Les Niçois se sont donc exprimés massivement avec, au final, 8 483 votants. Ils ont rejeté massivement, et sans surprise, le passage en souterrain de la ligne 2, par 7 737 voix contre (91,35%), 731 voix pour (8,63%) et 13 bulletins blancs ou nuls.
« Le maire de Nice ne peut plus ni ignorer ni mépriser ce message fort et puissant envoyé par le peuple. En tout cas, il est placé devant ses responsabilités. S’il persiste, désormais, ce ne sera pas contre l’opposition mais contre l’avis des Niçois, il faudra qu’il l’assume » conclut Patrick Allemand.
Christian Estrosi choisira-t-il d’aller de l’avant sans prêter attention au résultat de cette consultation dont il faut tout de même rappeler la valeur purement symbolique ? Où il révisera sa copie en tenant compte du résultat final ?
Un autre obstacle potentiel s’annonce maintenant avec le désormais proche jugement du Tribunal Administratif concernant le recours présenté par des élus de différents partis ou mouvements politiques locaux.
A ce rythme, ce n’est pas encore demain qu’on validera un billet d’une ligne 2 devenue le fer de lance des rivalités politiques locales.
Et l’utilité publique dans tout ça ?
