Une élection publique est un pacte entre le corps électoral et le candidat qui, s’il est élu, deviendra son représentant dans une instance ou institution. Pacte, originaire du latin « pactum » (que l’on peut traduire convention ou traité) est un accord entre les parties scellé dans des conditions de confiance et respect. A savoir, l’exact contraire d’un « compromis immoral ou dangereux par lequel on cherche à parvenir à ses fins ».
Or, ce qui s’est passé dimanche dernier, au delà des noms du vainqueur et du vaincu, appartient à la catégorie de l’invraisemblable. Dire qu’un corps électoral de plus de 170 000 personnes a voté de manière presque parfaitement partagée avec une infime différence de 98 voix est un défi à la notion de probabilité, à la règle du calcul de probabilité que ce soit dans son application combinatoire que dans la théorie des grands nombres.
Bref, si l’on doit prendre acte c’est bien, mais est-ce vraiment utile de demander d’y croire ? On sait bien que lors d’une élection il doit y avoir un vainqueur mais est-ce la seule motivation qui fera tourner la page et, par conséquent, oublier ?
Pour en terminer, on en revient à Adam Smith, l’inventeur de l’économie moderne et le théoricien de la « Main invisible ». Puisqu’il était aussi un grand moraliste du XVIIIème siècle, il disait : » Le malheur des hommes nait de leur incapacité à savoir s’en satisfaire ».
A méditer !