Afin de diminuer les actes malveillants, les incivilités et le sentiment d’insécurité et avec pour objectif de protéger la circulation dans l’espace public, Christian ESTROSI, Député-Maire de Nice, a pris aujourd’hui un arrêté municipal anti-regroupement sur le quartier Notre Dame*. Pour Christian ESTROSI : « Avec les messages de laxisme adressés depuis des mois par le gouvernement, et notamment la Garde des sceaux, la délinquance augmente et les incivilités explosent ».
« Face à la défaillance du Gouvernement alors même que la police nationale est parfaitement mobilisée autour du Préfet dans une démarche partenariale avec la police municipale, les niçoises et les niçois sont exaspérés par ces personnes qui s’attroupent, se regroupent et stagnent pendant des heures en occupant abusivement les trottoirs de la ville et en les empêchant de circuler librement » explique le Maire de Nice.
On ne va pas se cacher derrière les mots, il existe effectivement une forme de petite criminalité ethnique dans ce quartier et on doit certes la combattre. Ceci dit, on ne doit pas non plus amplifier le phénomène en lui adossant tous les maux de l’univers. Le Maire de Nice parle d’une « dizaine d’individus » et d’une action en partenariat entre la police nationale et municipale : Doit-on en conclure que les deux polices réunies ne sont pas capables de contrôler et maitriser cette dizaine de personnes ?
Et, comment expliquer la contradiction dans les termes choisis entre la politique laxiste du Gouvernement et l’exemplarité de l’action du Préfet qui, jusqu’à preuve du contraire, représente l’Etat sur le territoire ? Doit-on en déduire que le Préfet mène une action non conforme à celle du Gouvernement ?
La situation n’est pas aussi simple que ça mais il faudrait garder un certain sens logique pour l’aborder au mieux avec l’objectif unique de résoudre le problème plutôt qu’en faire l’objet de polémiques.
Sauf bien entendu, si à la base de cette offensive, cela fait partie de la stratégie d’une UMP qui, à la demande de Jean-François Copé lors du Bureau politique du 20 mars dernier, est bien décidée à essayer de fragiliser le Ministre de l’Interieur, Manuel Valls.
Suite du communiqué de presse de Christian ESTROSI
« Avec les messages de laxisme adressés depuis des mois par le gouvernement, et notamment la Garde des sceaux, la délinquance augmente et les incivilités explosent.
En février sur la Ville de Nice, les résultats de la politique du Gouvernement, c’est + 15,90% des atteintes aux personnes (60 victimes de plus sur le mois), + 33% des coups et blessures volontaires, +3% des atteintes aux biens, +15% des cambriolages (là où ils ont déjà augmenté de 24% en 2012), + 30% des vols à la tire, + 10% des vols avec violence.
Ces résultats sont d’ailleurs atténués par les 762 caméras de vidéo-protection que j’ai décidé de mettre en place et qui permettent d’éviter et d’élucider de nombreux délits.
A partir du moment où une dizaine d’individus gênent par leur présence et leurs petits trafics la vie des niçois dans une rue, il est de ma responsabilité de donner les compétences nécessaires aux forces de l’ordre pour faire cesser cette situation. Il est de mon devoir en tant que maire d’assurer la tranquillité et la quiétude des niçois lorsqu’ils empruntent tout simplement les voies publiques ou qu’ils souhaitent fréquenter les places et promenades de la ville.
Comme je l’ai fait avec l’arrêté anti-mendicité, l’arrêté interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique, l’arrêté sur les épiceries de nuit ou encore le couvre feu des mineurs, je souhaite donner un outil de plus à ma police municipale qui est de plus en plus sollicitée mais n’a pas toujours les moyens d’agir.
Un bilan de cet arrêté pris pour 3 mois sera ensuite dressé pour voir s’il doit être étendu et pérennisé. ».