Vendredi soir, les ténors de Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes se sont réunis face aux militants à Antibes afin de faire le point. Une première réunion à cette échelle pour l’ex-UMP avec un mot d’ordre : rester soudés pour triompher.
Benoît Hartnagel espère « voir une réelle unité, il faut éviter les querelles et trouver des solutions ». Militant depuis la création de l’UMP, cet homme de 46 ans attend tout autre chose du passé proche de son parti, marqué par la guerre Fillon-Copé et les affaires.
Les politiques présents ont abondé en ce sens. Du Maire de Nice Christian Estrosi à celui d’Antibes Jean Léonetti, en passant par Eric Ciotti ou Rudy Salles, tous ont parlé d’une même voix. « Ensemble », « rassemblés », « unis », l’idée était de tourner la page UMP et refonder une famille sans fissure. « Je suis ici en ami, en partenaire » déclare le député UDI Rudy Salles, qui se veut catégorique : « Pour moi, ce sera dans l’union ou rien du tout ». Eric Ciotti (LR), Président du Conseil départemental, n’oublie pas l’importance des militants : « Merci d’être là, vous et votre abnégation depuis des années ».
Le succès des élections départementales est salué tout à tour à la tribune, mais les régionales de fin d’année occupent également les débats. Le rassemblement autour de Christian Estrosi, tête de liste LR-UDI pour cette échéance, est répété à outrance. « Il ne doit pas[lui] manquer une seule voix » annoncé Jean Leonetti ; « Lançons la bataille avec Christian depuis Antibes » tonne même M. Ciotti ;
Socialistes et frontistes en prennent pour leur grade
La secrétaire départementale Michèle Tabarot évoque les deux lignes directrices du parti aussi bien en interne que sur la France entière, « le rassemblement et la reconquête ». L’un et l’autre vont de paire, et les politiques n’ont pas manqué de souligner « l’organisation parfaite de primaires et la victoire légitime de N. Sarkozy par les militants ».
Si ces derniers sont au cœur de la nouvelle image du parti, chacun prend du temps pour taper leurs adversaires. « Le sceau du Front National sur la région serait une humiliation, on n’a pas le droit de perdre » clame Jean Leonetti quand Eric Ciotti évoque leur obligation de ne pas laisser « PACA devenir une tache sombre sur la carte de France ». Le gouvernement socialiste, lui, serait la cause des maux du pays. « [Il] n’est jamais à court d’idée pour charcuter la France » selon Mme. Tabarot.
Christian Estrosi a aussi employé les grands mots. Pour sa « lutte contre tous les extrêmes et le clan Le Pen » ; pour évoquer le passage difficile vécu du temps de l’UMP, allant jusqu’à se demander « si nous allions mourir » ; et pour solidifier cette union propre aux Républicains alliés à l’UDI : « Je chercherai l’union la plus large possible. Nous gagnerons ensemble » car « vous êtes authentiques » a-t-il adressé à leurs supporteurs.
Applaudissements nourris, aucune voix discordante et une Marseillaise à l’unisson, la mission reconquête démarre du bon pied dans les Alpes-Maritimes.