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22 novembre 2024

Un week-end de campagne présidentielle

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presidentielles2007.jpg Ségolène Royal est attendue au tournant dimanche prochain. Elle doit présenter aux délégués du PS ses nouvelles grandes orientations de campagne. On sent poindre un semblant d’impatience au sein du parti, y compris celle du premier secrétaire, François Hollande.

Il n’y a pas péril en la demeure. Malgré une série de mauvais sondages et l’offensive du clan Sarkozy, Ségolène est bien debout. C’est en tout cas le message relayé durant tout le week-end par les caciques du parti socialiste, notamment par l’entremise de son compagnon. Jack Lang, quant à lui, a joué les émissaires de madame Royal en Algérie. Il a rencontré dimanche après midi le président Bouteflika. La candidate socialiste qui, dans une lettre remise au président algérien par l’intermédiaire de l’ancien maire de Blois, qualifie la colonisation de « système de domination de spoliation et d’humiliation ». Elle estime fondamentale que Paris et Alger tiennent compte de leurs histoires partagées.

Dans le même temps, Dominique Voynet a appelé à une révolution écologique. Elle a surtout demandé au PS « une clarification » au sujet du flou des socialistes sur les questions écologiques. Les rapports entre « écolos » et socialistes n’étant pas au beau fixe actuellement. Elle s’en est également prise à José Bové, accusé de fragiliser un peu plus la gauche de la Gauche. La député verte était visiblement agacée de cette nouvelle candidature qu’elle juge ne rien apporter de plus.

François Bayrou reste sur un nuage. Il faut dire que, sondage après sondage, sa côte n’en finit pas de progresser. Le patron de l’UDF dénonce encore une fois les médias, accusé de faire le jeu de Sarko/Ségo. Il l’a répété avec force chez Franz-Olivier Giesbert, dimanche sur France 5.

Troisième homme potentiel, Jean Marie Le Pen était lui sur Europe 1. Malgré les sondages qui le mettent en quatrième position derrière le candidat du centre, Le patron du Front National reste persuadé que cela va se jouer à pas grand-chose. « J’estime être au-delà de 20% des voix et donc je me sens dans le peloton de tête » a-t-il déclaré au Grand Rendez-Vous.

Les libéraux libertaires tenaient ce dimanche leur congrès au Bataclan. Ils veulent profiter de l’élection présidentielle afin de mieux se faire connaitre. Leur programme se résume en un mot : liberté. Liberté de gérer surtout. Message politique qu’ils assument entièrement. Ces libéraux peuvent compter sur le soutien d’un revenant : Alain Madelin. L’ex symbole du libéralisme en France a en effet apporté son soutien au jeune candidat d’alternative libérale : Edouard Fillias. Un Alain Madelin particulièrement sévère sur ce début de campagne présidentielle : « Cette campagne m’apparait comme particulièrement consternante. J ai le sentiment que nous avons un grand retour des décisions dirigistes et protectionnistes dans notre pays ».

Nicolas Sarkozy a été discret de son coté, préférant laisser les socialistes faire campagne. Seule légère ombre au tableau, la mésentente avec le ministre de l’Education Nationale. Vendredi soir lors d’un meeting, le candidat UMP s’était efforcé de séduire le corps enseignant (présumé à Gauche). Il avait alors déclaré que « l’éducation nationale était en faillite». Gilles de Robien a rétorqué qu’il n’acceptait pas ces propos du ministre de l’Intérieur, les trouvant « injustes, très mal inspirés et maladroits vis-à-vis du travail des enseignants ».

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