C’est au jardin de la Villa Thiole à Nice que s’est tenue hier soir la cérémonie d’hommage à Charles Pasqua. Un moment de recueillement pendant lequel le Maire niçois Christian Estrosi et la foule ont salué la mémoire de l’homme politique, décédé le 29 juin dernier.
Alors que les Niçois s’amassent devant la Croix de Lorraine du jardin, on remarque bien vite que Charles Pasqua incarnait une figure politique d’une autre époque.
Les jeunes se comptent sur les doigts d’une main entre la centaine de personnes présente. « Je les ai emmenées pour leur culture politique » explique une mère. Parmi la foule, des membres de l’Union Nationale des Parachutistes (UNP) et le colonel Richard Lazarowicz. Lui et les quelques parachutistes qui l’ont accompagné sont venus pour saluer « le résistant qui a tenu pendant tout le conflit dès 1940 », lorsque Charles Pasqua s’est engagé dans la résistance.
C’est d’ailleurs pour ce fait d’armes que la procession se déroule devant la Croix de Lorraine, symbole de la Résistance, et où est apposée une stèle du général de Gaulle.
Un exemple pour tous…
Ludovic, membre de l’UNP, salue celui qu’il considère comme « le plus gaulliste de tous les politiciens », et « le plus fidèle » lance même Elisabeth. Ancienne assistante parlementaire d’un Président des Compagnons de la Libération proche de M. Pasqua, elle ne nie pas le passé trouble du défunt. Elle se dit que « les politiques tournent tous un peu dans les affaires » et retient surtout l’image d’une « grosse gueule et d’un grand résistant ».
… Particulièrement pour Christian Estrosi
Lorsque la cérémonie débute, les discussions s’estompent pour laisser place aux trompettistes. Des voix s’élèvent pour accompagner les airs de la Marseillaise et du chant des partisans, entonné du temps de la Résistance contre l’occupation nazie.
La voix et le visage grave, le maire de Nice loue celui qui a été « le premier à me donner la foi à m’engager pour mon pays ». « Avec la mort de Charles Pasqua, c’est plus qu’une page qui se tourne, c’est un livre qui se ferme » va même jusqu’à déclarer M. Estrosi. Après 25 minutes environ, la fin du cérémonial ne signifie pas forcément celui de l’hommage : une rue portera prochainement le nom de Charles Pasqua.
