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22 novembre 2024

USS Enterprise : Le grand retour de la marine américaine sur la Côte d’Azur

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IMAGE_019-2.jpg Après Villefranche sur mer où avait séjourné pendant une semaine un bâtiment de transport de troupes, de retour d’Iraq a-t-on dit à l’époque, c’est autour de Cannes d’accueillir l’un des premiers Porte-Avions nucléaires de sa génération, le USS Enterprise. En partance pour le Golfe persique où il pourrait prendre la relève du groupe aéronaval constitué autour du « USS Nimitz », ce mouillage cannois fut l’occasion d’une grande réception offerte par le Pacha du moment, l’Amiral Holloway.

Un événement à la portée politique marqué par le déplacement exceptionnel de l’Ambassadeur des Etats-Unis à Paris Craig R. Stapleton, accompagné du Consul Général US à Marseille Philipp Breeden. Peu d’élus locaux et nationaux, regrettait-on parmi la puissance invitante, mais beaucoup d’uniformes américains et français puisque, non loin de là, se trouvait la Frégate de la Marine nationale, « le Surcouf » reconnaissable à son anguleuse et furtive silhouette.

IMAGE_027-2.jpg En quelques chiffres s’étale la puissance de ce bâtiment engagé la première fois en 1962 lors de la crise des missiles de Cuba : 67 appareils mono ou biplaces du même type de ceux aperçus dans le film « Top Gun » (F-14 Tomcat) ainsi que 6 hélicoptères de recherche et de sauvetage, tout aussi capables que les 4 « Hawkeyes » de repérer les présences sous marines indésirables. Plus d’une centaine de pilotes chevronnés parmi les 5000 marins embarqués, soit 3000 de plus que le PAN « Charles de Gaulle ». L’ancien « Clémenceau », dont l’un des Commandants regrettait en privé que dans sa lente hâte, il pût sur ses vieux jours se faire « doubler par des bancs de sardines », en comptait quant à lui presque 3000.

Esprit américain alliant mise en scène et professionnalisme, tout ce petit monde en grande tenue, soit 150 Officiers, se chargeait d’accueillir les 500 invités après une haie d’honneur leur permettant d’accéder au hangar du niveau 1 habilement aménagé autour de buffets « cheese and wine » et de fontaines débordantes de punch, le tout animé par une musique d’un orchestre paraissant hésiter entre des marches martiales et les rythmes de swing.

de gauche à droite : Philipp Breede, Consul général des Etats-Unis, Craig R. Stapleton, Ambassadeur des Etats-unis, Jean-Luc Vannier, Madame Hoda Naguib, Consul Général d’Egypte
de gauche à droite : Philipp Breede, Consul général des Etats-Unis, Craig R. Stapleton, Ambassadeur des Etats-unis, Jean-Luc Vannier, Madame Hoda Naguib, Consul Général d’Egypte
Au détour des conversations improvisées et des visites techniques du pont d’envol par petits groupes, on fait ainsi connaissance avec un jeune et frêle Officier féminin laquelle vous explique dans un impeccable français les responsabilités qui lui incombent de gérer les 600 hommes uniquement attachés à la maintenance et à la sécurité de la propulsion nucléaire. Plus loin, on apprend auprès du « DAPA Officer », le responsable du programme de prévention de l’usage de stupéfiants et de l’abus d’alcool, les nouvelles méthodes de « dynamique de groupe » mises en place par la hiérarchie navale et dont l’expérience semble intéresser l’un des aumôniers de la Marine nationale française.

Simple opération de séduction ou redécouverte de l’Amérique ? Toujours est-il que les participants ne boudaient pas leur plaisir à l’issue de cette réception. « Il y a, me confiait un Officier supérieur, comme un air de changement positif entre les deux pays ou plutôt entre les deux peuples ». S’il est en effet trop tôt pour mesurer la portée des intentions manifestées en ce sens par Nicolas Sarkozy, nul doute que l’impulsion donnée par le Président de la République visant à « renouer » avec les Etats-Unis a pu donner une forme de signal attendu depuis longtemps par les Français.

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