Lors du dernier Conseil Municipal, le Rassemblement National a proposé que la ville de Nice vende le stade de l’Allianz Riviera pour alléger sa dette. Cette dernière s’élève désormais à 487,8 millions d’euros.
Face à l’augmentation de la dette de Nice, le Rassemblement National avance une solution audacieuse : vendre le stade de l’Allianz Riviera. Selon l’opposition menée par Philippe Vardon et Valérie Delpech, depuis le début du troisième mandat de Christian Estrosi, maire de Nice, la dette de la ville a augmenté de 117 millions d’euros. Elle serait aujourd’hui 487,8 millions d’euros, soit 1 393 euros par habitant (contre 547,8 millions au 1er janvier 2024 : N.D.L.R). Le Rassemblement National estime que cette situation financière alarmante nécessite des mesures rapides pour alléger ce fardeau fiscal pesant sur les Niçois.
Le 18 octobre, Valérie Delpech, conseillère municipale du Rassemblement National, a ainsi proposé la cession du stade à l’OGC Nice, son principal utilisateur, INEOS. Cette vente pourrait réduire l’endettement de la ville de 80 millions d’euros et permettre à la municipalité de se défaire des obligations financières liées à ce partenariat public-privé (PPP), mis en place en 2013 par la mairie. Selon elle, dix ans après, le bilan reste mitigé : l’Allianz Riviera affiche un déficit cumulé de plus de 20 millions d’euros. Malgré un chiffre d’affaires record de plus de 30 millions d’euros pour la société Nice Eco Stadium (NES) en 2023, le stade a encore enregistré un déficit de 1,1 million d’euros.
Soutenir d’autres projets tout en réduisant la dette ?
Pour le Rassemblement National, la vente de l’Allianz Riviera est une réponse logique. La ville a en effet encore 79,8 millions d’euros à rembourser à NES au 1er janvier 2025, un poids que le parti estime insoutenable pour les finances municipales. En se libérant de cette charge, le budget pourrait être redirigé vers des projets jugés plus utiles pour les Niçois, soutient Valérie Delpech.
L’OGC Nice pourrait ainsi devenir propriétaire de son stade, comme plusieurs clubs de Ligue 1 ou d’Europe du Nord qui optent pour ce modèle. En France, Lyon a déjà montré l’exemple, et d’autres clubs comme Brest, Lens ou le PSG examinent des options similaires pour racheter leurs stades. La proposition du Rassemblement National a le mérite d’ouvrir un débat sur la gestion financière de Nice et sur l’avenir d’un équipement symbolique.