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22 novembre 2024

1er « K fait psy » à Nice le 20 octobre 2010 au Grand Café des Arts

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jpg_KfaitPsy_G2_image.jpg Nice Premium : Qui est à l’origine de ce « K fait psy » ?

Fabien Berrais : On s’est plus ou moins inspirés de différentes choses réalisées au niveau national. Il était très important pour nous de trouver un lieu de rassemblement et d’avoir une occasion de parler, de ramener un peu la dimension psycho dans l’agora. Il a semblé une évidence à l’ensemble du collectif, dans la continuité de notre travail du 1er juillet, de mettre en place des cafés psychos. On trouvait que partir de l’idée d’un café philo et en faire un café psycho était pas mal.

NP : Sur le plan national de quoi vous êtes-vous inspirés ?

FB : Par exemple, vous avez certains foyers de facs qui mettent le principe de se retrouver autour d’un café, dans un lieu convivial, pour parler de psycho. On s’est inspirés de ce genre d’initiatives.

NP : Quel est l’objectif de ce « K fait psy » ?

FB : Il y en a plusieurs. Le premier : faire sortir les gens de chez eux, se rencontrer, réfléchir et discuter. C’est comme un groupe de parole même si ça n’en est pas un. L’objectif est vraiment de revenir sur des notions sociétales. La psychologie n’est pas uniquement de l’ordre de l’individuel, ce n’est pas uniquement quand on va mal. Il y a aussi la possibilité d’amener des propositions, d’autres façons de réfléchir pour résoudre des problèmes du quotidien. Il y aura des thèmes sur la jeunesse, les ados, les relations conjugales, l’amour, etc… des thèmes qui font notre quotidien. L’idée est de proposer des pistes. Avoir un autre éclairage et une autre façon de voir peuvent aussi permettre aux gens d’avoir le choix, d’autres pistes, même parfois des réponses.

NP : Pourquoi pour un premier « K fait psy » avoir choisi le thème « Art, créativité et psychothérapie » ?

FB : on a choisi ce thème là d’abord parce que quelques-uns des membres, dont moi-même, utilisent l’art-thérapie comme thème. Nous avons trouvé qu’il était pertinent de commencer un peu dans cette continuité. Le 1er juillet, nous avons mené une action de deuil. L’action du 1er juillet était par rapport au titre de psychothérapeute avec la mise en application d’un décret d’une certaine manière rempli de non-sens. Si on suit les réglementations de ce décret, il n’existe actuellement plus de psychothérapeutes en formation en France. Pour clôturer ce passage là, il était important pour nous qu’il y ait une notion de dynamisme et de créativité, donc une forme de « renaissance », de l’action. La créativité c’est quand même beaucoup quelque chose de l’ordre de l’acte. Ce qui nous plaisait aussi c’était justement sortir de toutes ces thématiques dont on a déjà entendu parlé. C’est vrai qu’aussi en France la dimension de l’art-thérapie est assez méconnue. Depuis 1999, l’art-thérapeute est considéré comme un métier en Angleterre. L’art-thérapie commence à bien faire sa place dans l’institution. Avec les maladies comme Alzheimer, les médecins se rendent compte qu’en complément d’un traitement médicamenteux, ça a de très bons résultats. Les médicaments sans l’art-thérapie, ça n’optimise pas. On trouvait que c’était intéressant de parler de quelque chose qui arrive tranquillement en France.

NP : Qu’est-ce que l’art-thérapie ?

FB : C’est une technique qui utilise les médias artistiques (le collage, l’argile, la peinture, le dessin, etc) pour pouvoir exprimer ce que la parole a du mal à exprimer. Souvent, il peut y avoir des blocages au niveau émotionnel, de la mémoire, de la représentation. L’art-thérapie est un outil qui utilise beaucoup la dimension émotionnelle. C’est aussi un moyen d’être plus près de son inconscient que la parole. Quand on travaille sur ce qui ressort vraiment dans la création, on se rend compte que l’individu est beaucoup plus proche de son inconscient. L’intérêt aussi c’est que vous associez directement le mental à l’émotionnel. La prise de conscience est beaucoup plus efficace. Si ma prise de conscience est purement intellectuelle, ce n’est pas pour autant que je vais mettre en place quelque chose de l’ordre du changement. Alors que là je vais comprendre mais comme j’aurais eu une émotion avant (tristesse, colère, joie, etc), ça fait déjà sens.

NP : Quand a lieu le premier « K fait psy » ?

FB : Il a lieu le 20 octobre, de 19h30 à 21h30, au Grand Café des Arts. D’ailleurs, nous avons le plaisir d’accueillir un de nos membres d’honneur, Alain Héril qui est psychothérapeute, écrivain et notamment sexologue. Il utilise beaucoup l’art-thérapie comme outil.

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