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22 novembre 2024

À Louis Nucéra, des chercheurs nous parlent de l’invisibilité des femmes dans les médias

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Ce mardi 7 décembre, la bibliothèque Louis Nucéra organisait une journée d’échange sur le thème de l’invisibilité des femmes dans les médias et notamment une table ronde “femmes et radio : retours d’enquête” à laquelle notre équipe a assisté.


Cinq chercheurs sont revenus sur les travaux qu’ils ont menés dans le cadre de l’enquête internationale Global Media Monitoring Project – enquête de référence sur la place des femmes dans les médias d’information.

Leurs recherches portaient sur les matinales d’information radiophoniques de plusieurs radios françaises : RMC, France info, France culture et France Bleu Azur. Le moins que l’on puisse dire c’est que, à la radio, les femmes sont loin d’être aussi bien représentées que les hommes.

Quels constats pour la place des femmes dans les radios françaises ?

Laetitia Biscarrat, de l’Université Côte d’Azur, qui animait cette table ronde est d’abord revenue sur les chiffres concernant la représentation des femmes à la radio.

La radio est en effet le média le plus déséquilibré en matière de rapport femme-homme puisque 64% des journalistes de radio sont des hommes, contre 58% dans la presse. À la télé, la parité est presque atteinte. En plus de cela, seuls 19% des invités dans les émissions de radio sont des femmes.

Les cinq chercheurs sont revenus sur les études qu’ils ont menées en étudiants les matinales de ces radios françaises pour un même constat : ces émissions sont toutes ponctuées de stéréotypes vis à vis des femmes – flagrants ou subtiles, de référence au genre, de réflexions misogynes et de grands écarts entre la présence féminine et la présence masculine dans ces émissions.

«Épouse de», «fille de», «elle faisait du shopping», «des mamans»… Voici quelques-unes des expressions qui ont été retrouvées dans les matinales analysées par les chercheurs. Ces expressions font toutes clairement référence au genre, ce qui pousse Evi Basile-Comaille, chercheuse à l’université Aix-Marseille, à se demander «Est-ce que les journalistes auraient utilisé ces termes si les personnes concernées avaient été des hommes ? Pas sûr».

En bref, cet après-midi d’échange nous a une fois encore rappelé que les femmes sont bien loin d’être représentées à l’égale des hommes dans les médias.

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