En France, près de trois millions de personnes souffrent de maladies cardiovasculaires entrainant 18,7 milliards d’euros de dépenses de santé. Testé pendant quatre mois sur une dizaine de patients de l’Hôpital Privé Gériatrique Les Sources de Nice, le programme «As du coeur» sera évalué pendant douze mois auprès de 90 personnes insuffisantes cardiaques ou coronariennes. Zoom sur une étude scientifique au coeur des enjeux publics dans le département des Alpes-Maritimes.
Ce programme, conçu pour des personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, permettra aux volontaires sélectionnés de pratiquer des activités sportives adaptées à leurs pathologies.
A l’issue de la phase d’inclusion qui vient de débuter, les 90 patients seront répartis aléatoirement dans trois groupes de 30. En fonction du groupe, ils bénéficieront de programmes différents avec soit des préconisations de leur cardiologue pour une activité physique respectant les recommandations internationales, soit un accompagnement lors de séances d’activité physique et sportive adaptées, encadrées par un éducateur sportif diplômé, formé à la prise en charge des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires. Un suivi sera effectué via un outil de liaison entre le pratiquant volontaire, le corps médical et l’encadrement sportif.
Le RSI s’allie à Diagana Sport Santé
Fin 2014 – début 2015 commencera donc la mise en œuvre de l’étude expérimentale avec la phase d’intervention qui se déroulera sur six mois. D’août 2015 à février 2016, le suivi longitudinal sera mis en place avec une analyse des résultats et une publication de février à septembre 2016. A noter que, fait unique pour un organisme de protection sociale, le RSI a décidé de s’impliquer dans cette recherche biomédicale.
Cette étude, impulsée par Stéphane Diagana et sa société «Diagana Sport Santé», et lancée par le RSI Côte d’Azur, le Département de Santé Publique du CHU de Nice et le LAMHESS : Laboratoire Motricité Humaine Education Sport Santé (Universités Nice – Sophia Antipolis et Toulon) a pour but de mesurer l’impact d’un programme sport-santé sur les changements de comportement en matière d’activités physiques et d’évaluer son impact médico-économique et ses conditions de faisabilité. Les résultats auront un intérêt capital pour la réalisation du plan national « sport santé bien-être » promu par les ministères en charge des sports et de la santé.
