Une conférence de presse a été organisée par Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, pour évoquer la crise sanitaire subie par le département.
Les chiffres sont sans appel. Les Alpes-Maritimes sont sévèrement touchés par la Covid-19. Le département possède des résultats bien au-dessus de la moyenne nationale. Il s’agit de l’une des conclusions principales de cette conférence de presse organisée par Bernard Gonzalez.
Pour l’occasion, le préfet avait convié Romain Alexandre, directeur départemental de l’Agence Régionale de la Santé (ARS), Benoît Huber, directeur de cabinet de la préfecture, Emmanuelle Joubert, directrice départementale de la Police aux Frontières, le Professeur Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nice, et le Professeur Olivier Carles, infectiologue au CHU. Chaque personne est revenue sur l’évolution de la crise sanitaire au sein du département.
Les chiffres
Concernant les éléments clés de la pandémie, au 5 février 2021, les Alpes-Maritimes possèdent un taux d’incidence de 447 pour 100 000 habitants. À titre de comparaison, la moyenne nationale est de 213. Le taux est en légère diminution ces derniers jours, mais il reste très élevé par rapport à l’échelon national. Le cas est similaire pour le taux de positivité. La France possède un taux de 6,7 %, et le département est au-dessus de ce chiffre, avec un taux de 8,9 %.
Plus de 78 600 personnes sont décédées en France, dont plus de 1 400 dans les Alpes-Maritimes. Le département compte également un taux d’occupation des lits de réanimation évalué à 95 %. Les chiffres sont assez inquiétants. L’apparition des variants est également un problème. En France, les variants constituaient 3,3 % des cas détectés en janvier dernier. Aujourd’hui, ils représentent 14 %. Le variant britannique a déjà fait son apparition dans les Alpes-Maritimes.
Les vaccins et les mesures
Depuis le mois de décembre, plus de 66 000 vaccins ont été livrés au département. Environ 15 000 vaccins sont livrés chaque semaine. Plus de 39 000 personnes ont déjà reçu une première injection. Près de 1 500 personnes sont considérées comme vaccinées après avoir reçu les deux injections.
Par ailleurs, les contrôles effectués par les forces de l’ordre ont été renforcés. Plus de 39 000 personnes ont été contrôlées par la gendarmerie depuis le 1er janvier, et 2 341 verbalisations ont été dressées pour non-respect du couvre-feu. De son côté, la police a dressé 715 verbalisations.
La police aux frontières peut également se réserver le droit de refouler les personnes dont la résidence principale n’est pas située en France ou les personnes d’origine étrangère, s’ils ne présentent pas un test PCR négatif datant d’il y a moins de 72 heures.
Le message de Bernard Gonzalez
Le préfet des Alpes-Maritimes demande aux citoyens de respecter les gestes barrières : « J’ai parfois l’impression que l’on oublie que l’on est sur une opération médicale. On est dans le domaine de la santé, sur du médical. On n’est pas sur des opérations administratives. Le taux d’occupation de nos lits de réanimation est préoccupant. Il faut rester vigilant. L’apparition de ces nouveaux variants nous amène à prendre des mesures plus exigeantes, sur le plan médical et administratif. Ces opérations continuent de se poursuivre avec le respect des gestes barrières, des fermetures, du couvre-feu… Si j’ai un message à faire passer, ce serait de rester respectueux des règles. Nous devons rester prudents. Il y a encore trop de personnes souhaitant s’affranchir des règles. Ce sont des règles importantes. »