La décision de stopper les essais cliniques sur près de 1 500 volontaires, porte un sérieux coup à la recherche dans ce domaine. 24 des 741 personnes du groupe qui avaient reçues le vaccin expérimental ont été infectées par le VIH (contre 21 sur 762 pour le groupe ayant reçu un placebo). Tous les volontaires étaient au départ séronégatifs, mais plus exposés que la moyenne de la population au risque de contamination.
Deux ans et demie de travaux. Commencé en décembre 2004, l’essai portait essentiellement sur des homosexuels masculins et des prostituées. Depuis février, le test du V520 était monté d’un cran, avec un essai sur plus de 700 personnes non contaminées dans cinq hôpitaux sud-africains. Un tel projet de cette ampleur n’avait jamais été mené en Afrique et plus particulièrement en Afrique du sud ou 5.5 millions de séropositifs tentent de survivre.
Un projet prometteur.
En effet, à l’instar des vaccins expérimentaux de première génération qui cherchaient à diriger le système immunitaire de l’organisme vers le VIH, le V520 se penchait vers une autre arme du système immunitaire humain, les lymphocytes T. Ces cellules tueuses, spécialisées dans la défense antivirale, étaient l’objectif de ce vaccin expérimental. Le virus du sida a fait plus de 25 millions de morts depuis 25 ans.