Depuis le mois de mars, la « grippe A” s’est étendue sur la quasi-totalité de la planète. Tout a commencé au Mexique lorsque des porcs ont transmis aux êtres humains, ce que l’on a surnommé la « grippe porcine ». Ce nom a changé devenant «grippe A».
Il existe trois variantes majeures du virus de la grippe (A, B et C). Le type A est le plus fréquent de tous. C’est parce que le virus actuel appartient à cette catégorie qu’il a hérité du nom officiel de « Grippe A ». La dénomination H1N1, quant à elle, désigne la composition du virus même (H et N correspondant à deux protéines). Les chiffres, eux, indiquent le degré d’adaptation de la protéine en question avec le métabolisme humain (1 pour une adaptation haute et 15 pour une adaptation moindre).
Pourquoi la “grippe A” inquiète-t-elle autant ?
Habituellement, la grippe est un virus hivernal. La transmission est freinée par des températures supérieures à 20°c et complètement stoppée au-delà des 30°c. Or la grippe A se propage depuis le mois de mars. Elle a causé une centaine de morts au Mexique et s’est étendue dans des pays où il fait généralement entre 30 et 40°c. Il semblerait donc que la grippe A soit plus résistante que la grippe saisonnière. L’inquiètude concerne donc la réaction du virus quand les températures en France passeront sous les 10°C. Certains experts craignent en effet une mutation de la grippe A, qui s’adapterait tel la grippe saisonnière aux très basses températures.
Par ailleurs, il a été annoncé qu’une recrudescence de la grippe A aura lieu à la rentrée avec les retours de vacances. C’est à la même période que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot envisage que la France passe au niveau 6 d’alerte épidémique.
D’où provient le virus ?
L’origine de la grippe A est incertaine. De toute évidence, la composition du virus a montré la présence d’éléments d’origine porcine, mais cela n’incrimine pas forcément le porc. Dans le cas de la grippe A, les porcins ont surtout servis de transporteurs. La grippe A est finalement le fruit d’une combinaison entre des virus porcins, aviaires et humains.
Pourquoi compare-t-on le virus à la “grippe espagnole” ?
Les virus présentent tout simplement des similitudes. Comme la grippe A, la grippe espagnole était du sous-type H1N1. Par ailleurs, la grippe espagnole était aussi une combinaison de virus aviaires, porcins et humains. Entre 1918 et 1919, la pandémie de grippe espagnole avait causé la mort de 20 à 50 millions de personnes. 50% de la population mondiale ont été affectées à l’époque.
Quels sont les symptômes de la “grippe A” ?
La grippe A provoque les mêmes symptômes que n’importe quelle grippe. A savoir, de fortes fièvres, des quintes de toux sèche, l’écoulement nasal, des douleurs articulaires et musculaires, et un état de fatigue général. Le virus compte entre 24 et 48 heures d’incubation, puis environ une semaine de maladie.
Comment le virus se transmet-il et comment s’en protéger ?
Contrairement aux idées reçues, on ne contracte pas la grippe A en mangeant du porc. Tout comme la grippe saisonnière, le virus se transmet d’individu à individu par voies respiratoires ou par contact physique.
Il existe des gestes très simples pour réduire les risques de transmission. Le premier moyen consiste à se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon ou avec une solution hydroalcoolique. On préconise également l’utilisation de mouchoirs jetables, à usage unique. Comme les humains ont la fâcheuse habitude de porter leur main à la bouche, l’idéal serait d’éviter les poignées de mains. Enfin, il est recommandé d’aérer les pièces de son habitation pour recycler l’atmosphère et donc diminuer la concentration de virus.
Peut-on soigner la “grippe A” ?
S’il est détecté assez tôt, le virus peut être traité par des antiviraux comme l’oseltamivir plus connu sous le nom de Tamiflu ®. Le zanamivir (Relenza ®) a les même particularités. Un vaccin spécifique à la grippe A est également recherché par les laboratoires sous l’impulsion de l’OMS. Les premiers devraient être disponible dès l’automne.
