“Les entreprises anglaises donnent beaucoup de responsabilités à des jeunes diplômés »
Nice Premium : Présentez-nous la société dans laquelle vous évoluez ainsi que votre rôle au sein de celle-ci ?
Claire Michel : Je suis “School Marketing Manager” à Nottingham Trent University en Angleterre. « Nottingham Trent University » est l’une des deux Universités que compte Nottingham. Avec plus de 25 000 étudiants, c’est une des plus grosses universités d’Angleterre. Elle a un taux record d’emploi de ses étudiants de 97.7% dans les 6 mois suivant la fin de leurs études. L’Université est composée de 9 Facultés (« Schools ») qui sont regroupées en 4 Collèges. Je suis en charge du Marketing pour la Faculté d’ « Arts and Humanities » qui comprend les cours d’Histoire, Anglais, Media, Journalisme, Relations Internationales, Langues Etrangères…. jusqu’au niveau de Masters et Doctorats. Toutes les activités marketing que j’organise visent à recruter les étudiants pour la prochaine année universitaire. Cela passe par la production de brochures, dépliants,… l’organisation des journées portes ouvertes, le développement du site Internet, le placement de publicités dans divers médias, la représentation de ma faculté aux salons d’Etudes Supérieures ainsi que le soutien marketing au Comite de la Faculté (Doyen et Chefs de programme) pour leurs diverses activités visant les étudiants de l’université ainsi que la Communauté.
NP : Depuis combien de temps occupez-vous ce poste ?
CM : J’occupe ce poste depuis le 1er Juillet 2007, donc c’est encore assez nouveau !
NP : Qu’avez-vous fait depuis votre sortie de l’école ? Quel est votre parcours professionnel ?
CM : J’ai fini l’IPAG en Juin 2003. J’ai ensuite fait un DESS Management of International Tourism à la Faculté d’Economie d’Aix en Provence. Cela m’a amené à faire un stage à Nottingham, chez RPA Communications, Organisateur de congrès médicaux internationaux, où j’ai par la suite été embauchée pendant 3 ans (jusqu’en Juin 2007). Chez RPA, après avoir été Conference Manager, en charge d’organiser 4 congrès médicaux par an, je suis devenu International Project Manager. Outre l’organisation des congrès, mon travail consistait à publier 2 journaux médicaux, gérer 2 sociétés médicales et créer une nouvelle activité pour RPA : un site Internet de e-marketing et le développement des ventes de cette activité.
NP : Avez-vous toujours eu le désir d’exercer ce métier ou est-ce le résultat d’opportunités ?
CM : Depuis que j’ai commencé l’IPAG, j’ai voulu travailler dans le marketing. J’ai fait tous mes stages et mémoires dans cette optique. Mon premier poste correspondait tout à fait a mes attentes : basé a l’étranger, activités marketing et événementielles, tourisme d’affaires, travail à l’international… Cette année j’ai voulu recentrer ma carrière sur le Marketing. C’est pour cela que j’ai décidé de travailler pour Nottingham Trent University en tant que Marketing Manager.
NP : Quel est votre parcours scolaire, quel(s) diplôme(s) avez-vous obtenu ?
CM : J’ai un Baccalauréat ES Mention Européenne.
Diplôme de Management de l’IPAG, Nice.
DESS Management of International Tourism.
NP : Quelle est l’image des étudiants de votre ancienne école au sein de votre milieu professionnel ?
CM : Je ne sais pas s’il y a d’autres diplômés de l’IPAG travaillant pour une université anglaise. Mais l’école est bien perçue par Nottingham Trent University – des échanges Erasmus ont lieu entre Nottingham Business School et l’IPAG (raison pour laquelle je suis venue pour la première fois à Nottingham) – et mon manager a lui-même étudié à l’IPAG Paris lors d’un échange Erasmus et en garde un excellent souvenir (cela m’a d’ailleurs peut être aidée à obtenir ce poste !).
NP : Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants qui envisagent une carrière dans votre secteur ? Selon vous est-il préférable de commencer par des PME ou des grandes structures ?
CM : Ayant commencé ma carrière à l’étranger, je me suis rendue compte que les entreprises anglaises donnent beaucoup de responsabilités à des jeunes diplômés… il y a moins le sentiment qu’il faut commencer en bas de l’échelle et progresser lentement. Si vous êtes bons dans ce que vous faites, il est possible de progresser rapidement. Les anglais travaillent durs mais les relations de travail sont beaucoup plus « relax » qu’en France et toutes les occasions sont bonnes pour organiser une sortie au pub à la fin de la journée : « Work hard play hard !! ». Les salaires sont aussi relativement plus élevés qu’en France ! RPA Communications était une très petite PME. J’ai été tout de suite en charge de mes conférences de A à Z, des aspects financiers, logistiques, marketing, administratifs et ressources humaines … cela m’a permis de beaucoup apprendre. Cela n’aurait pas été possible dans une grande entreprise où mon rôle se serait cantonné à une fonction bien précise et délimitée. Je conseille donc de commencer par une petite entreprise où vous pourrez faire vos preuves plus facilement et d’essayer ensuite de rejoindre une plus grosse entreprise où il y a plus d’opportunités de développement/progression.
Je conseille aussi de travailler un certain temps à l’étranger, c’est une expérience à ne pas manquer qui ne fera qu’améliorer votre CV.
NP : Pourquoi avoir choisi d’évoluer à l’International ?
CM : Lorsque je cherchais mon stage de DESS, à l’inverse du stage que j’ai trouvé en Angleterre, toutes les offres que j’avais en France étaient peu ou pas payées, et pour des postes avec très peu de responsabilités et peu de possibilités d’être employée à la suite du stage. Cela est donc apparu comme la meilleure décision à prendre.
J’ai aussi toujours aimé habiter à l’étranger (suite à mes deux expatriations Erasmus), parler des langues étrangères et découvrir de nouvelles cultures.
NP : A l’heure actuelle quelles sont vos perspectives d’évolution, vos aspirations professionnelles ?
CM : Venant seulement de commencer dans ce poste, je n’ai pas encore pensé à mon évolution au sein de l’entreprise. Mais je sais que je veux poursuivre dans le marketing et l’événementiel… si possible avec une orientation internationale. J’aimerais rentrer en France dans les années à venir, plus pour des raisons personnelles que professionnelles car je pense qu’il y a plus d’opportunités a l’étranger.