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21 novembre 2024

Interview de Richard Fauconnier, Analyste Marché chez ECS (Barcelone, Espagne)

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« Les Ecoles de Commerce Françaises sont très bien perçues en Espagne »

sans_titre3.jpg Nice Premium : Présentez-nous la société dans laquelle vous évoluez ainsi que votre rôle au sein de celle-ci ?

Richard Fauconnier : ECS est filiale du groupe Société Générale et leader européen dans le management des infrastructures informatiques. Depuis plus de 3 ans maintenant, j’y occupe le poste d’Analyste Marché. Cette fonction regroupe un ensemble de services et ressources offerts aux équipes commerciales afin de les aider à mieux valoriser leur démarche auprès de leurs clients et prospects.

NP : Quel est votre parcours professionnel depuis votre sortie de l’école?

RF : Vivement intéressé par la langue espagnole dès la sortie de mon cycle secondaire, j’avais choisi de réaliser le cursus international qu’offrait l’IPAG Nice, de manière à pouvoir commencer à travailler dans mon pays de prédilection, l’Espagne. Mon projet professionnel initial était, d’autre part, fortement lié à mes obligations militaires, car ayant déjà fait usage de plusieurs reports, le CSNE représentait une bonne opportunité pour commencer ma carrière à l’étranger. A ce titre, j’étais entré en contact avec une entreprise dans laquelle j’avais déjà effectué un stage au cours de ma deuxième année d’école, PARSYS, afin de leur proposer un projet d’implantation sur le territoire espagnol. Les conclusions de mon étude de marché ont ensuite encouragées le siège à ouvrir une structure à Barcelone et mon stage de 4ème année s’est ainsi converti en un CDD, puis en un CSNE (Coopérant du Service National en Entreprise) qui s’est lui-même transformé en un CDI. J’ai donc du rechercher des bureaux et préparer le démarrage de l’activité. Une fois l’activité lancée et le premier commercial recruté en local, je me suis orienté vers la fonction de Chef de Projet qui correspondait le mieux à mon profil et mes attentes à ce moment là. PARSYS est une entreprise qui propose des services de financement et de gestion d’actifs technologiques. Les missions du Chef de projet étaient diverses et variées, allant de la réalisation du service de gestion de parc auprès des clients, jusqu’à la prise en charge intégrale de projets de renouvellement de parcs clients, en passant par l’élaboration de montages financiers et la réponse aux appels d’offre. Au moment du rachat de l’entreprise par ECS, PARSYS comptait une prés de 15 collaborateurs entre Madrid et Barcelone pour un chiffre d’affaires d’environ 30 M€. L’arrivée chez ECS m’a permis de connaître le fonctionnement d’une grande entreprise multinationale et m’a donné l’opportunité d’intégrer le département de Marketing Opérationnel en tant qu’Analyste Marché, ce qui représentait pour moi, une évolution professionnelle intéressante.

NP : Avez-vous toujours eu le désir d’exercer ce métier ou est-ce le résultat d’opportunités ?

RF : Comme j’ai pu l’expliquer antérieurement, mon projet professionnel était déjà relativement clair dans ma tête en entrant à l’IPAG. Mon idée était de pouvoir commencer ma carrière en Espagne, voyant dans ce pays un fort potentiel économique pouvant offrir de nombreuses opportunités professionnelles. En ce qui concerne l’orientation métier, les choses étaient beaucoup plus floues pour moi, même s’il était certain que j’ai pu développer tout au cours de mon cursus un certain penchant pour le marketing et les métiers qui gravitent autour. Mais par la suite, c’est un stage de deuxième année qui m’a donc permis de connaître une entreprise et un secteur d’activité offrant de bonnes projections de futur. Et c’est une fois dans l’entreprise, que j’ai pu m’orienter vers un métier qui semblait correspondre le mieux à mon profil de technico-commercial, et dans lequel je me trouve très à l’aise actuellement.

NP : Quel est votre parcours scolaire, quel(s) diplôme(s) avez-vous obtenu ?

RF : J’ai eu la chance de pouvoir commencer ma carrière dans le prolongement de mon stage de fin d’études et je n’ai pas eu à me poser la question de savoir s’il aurait été valorisant pour moi de continuer un troisième cycle. Je pense que les différents cursus académiques offerts par l’IPAG, permettent aux étudiants de disposer d’un bon bagage et de bonnes aptitudes (aussi bien sur le plan pratique que théorique) pour pouvoir entrer dans le monde professionnel et être valorisés par les entreprises.

NP : Quelle est l’image des étudiants de votre ancienne école au sein de votre milieu professionnel ?

RF : Quand on travaille à l’étranger, où le système éducatif est bien différent de celui de la France, on se rend compte que les Ecoles de Commerce Françaises sont très bien perçues. Ici, en Espagne, les possibilités d’orientation à l’issu du baccalauréat ne sont pas aussi diversifiées qu’en France et n’offrent pas autant de choix de cursus alternatifs à l’université, dans lesquelles est dispensé un enseignement très théorique et peu orienté à l’international, à l’inverse de celui offert par l’IPAG.

NP : Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants qui envisagent une carrière dans votre secteur ? Selon vous est-il préférable de commencer par des PME ou des grandes structures ?

RF : Je n’ai pas eu l’opportunité de travailler dans une PME, au sens propre du terme, mais cela dit le niveau d’autonomie dont disposait PARSYS en Espagne, ainsi que le fait d’avoir participé au démarrage de la structure, m’ont permis de connaître une ambiance de travail très similaire. Il me semble très intéressant de pouvoir commencer sa carrière professionnelle dans une entreprise de taille petite ou moyenne. On peut assimiler plus rapidement l’ensemble des processus internes, souvent beaucoup moins lourds et on peut participer plus activement aux différentes étapes du cycle de production. Dans une grande entreprise, l’activité est souvent très départementalisée et quand on intègre un service, la période d’apprentissage est plus longue et plus laborieuse. Les deux expériences sont très complémentaires et chacune d’entre elle présente ses avantages et inconvénients. J’encourage vivement les jeunes diplômés à tester ces deux environnements de travail de manière à connaître le type de structure qui s’adapte le mieux à leur profil et leur personnalité.

NP : Pourquoi avoir choisi d’évoluer à l’International ?

ecs.jpg RF : Le choix de venir travailler à Barcelone était à la fois, un besoin de connaître cette ville dont on m’avait beaucoup parlé et de me lancer un défi personnel : « me serait-il possible de faire cohabiter mon attrait pour la langue et la culture espagnoles avec la possibilité d’exercer une activité professionnelle gratifiante et offrant de bonnes perspectives ? ». Le pari a été réussi car je me considère aujourd’hui très bien intégré que ce soit aussi bien dans le milieu professionnel que dans la culture catalane. Un autre facteur qui m’a également permis de commencer ma carrière à l’étranger, comme j’ai pu y faire référence auparavant, il était de mon devoir de citoyen d’assumer mes obligations militaires. Cela dit, j’ai réussi à transformer cet impératif en une bonne opportunité pour moi de partir travailler à l’étranger pour le compte d’une entreprise française. Le CSNE a donc représenté pour moi le moyen de pouvoir mener à bien un projet qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années.

NP : A l’heure actuelle quelles sont vos perspectives d’évolution, vos aspirations professionnelles ?

RF : Après avoir passé plus de 3 ans et demi chez ECS et avoir acquis une bonne expérience dans l’analyse des parcs microinformatiques des entreprises, mon souhait professionnel serait de me diriger vers le consulting. C’est un domaine qui je pense, offre un fort potentiel, comme l’est l’ITIL (International Technology Infrastructure Library, système qui améliore la production informatique). J’ai obtenu en 2005, la certification de premier niveau sur ce référentiel de bonnes pratiques pour la gestion des services informatiques et l’ITIL est devenu depuis la référence mondiale pour les Directeurs Informatiques. Le consulting est une activité qui m’a toujours intéressée pour la diversité des missions sur lesquelles le consultant est amené à travailler. Chaque nouvelle mission implique un changement de secteur, de culture d’entreprise et d’environnement de travail, c’est une chose qui me motive. De plus, le consultant doit faire preuve d’une bonne capacité d’analyse de l’existant client, vertu que j’ai appris à développer au cours de ma dernière expérience professionnelle.

Pour plus d’info sur la société RCS : https://www3.ecs-group.com/

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