Ce jeudi 17 février, Emmanuel Barranger, directeur du centre Antoine Lacassagne, a présenté les nouveaux équipements du centre, en présence notamment d’Eric Ciotti et d’Auguste Vérola, vice-président du département des Alpes-Maritimes. Il en a également profité pour tirer la sonnette d’alarme quant au retard de la France concernant la lutte contre le cancer.
«Le cancer est un fléau mondial, en France, 430 personnes meurent chaque jour d’un cancer. Même si l’on a fait beaucoup de progrès, il y a une augmentation», a commencé par rappeler Emmanuel Barranger avant de présenter la colonne de coelioscopie 3D.
Cette technologie permet au chirurgien un plus grand confort lors d’une intervention chirurgicale, l’accès en 3D permettant notamment de réduire le temps de l’opération. Depuis juillet 2015, le centre Antoine Lacassagne a pu opérer un certain nombre de patiente avec ce système – les cancers traités sont principalement ceux de la femme.
Le directeur a également présenté son robot chirurgical qui «manquait vraiment au centre Antoine Lacassagne». Il est destiné exclusivement à la cancérologie et principalement pour les chirurgie ORL et de la femme, un équipement qui n’est pas forcément rentable mais fondamental car il permet un réel confort chirurgical et un confort pour le patient, confie le docteur Emmanuel Barranger. D’ailleurs, cette acquisition a été permise grâce au soutien du département des Alpes-Maritimes.
Le retard de la France en matière de lutte contre le cancer
Après avoir présenté les nouveaux équipements du centre Antoine Lacassagne, son directeur en a profité pour tirer la sonnette d’alarme quant au retard de la France concernant la lutte contre le cancer.
Ce retard concerne principalement la prévention. À titre d’exemple, le directeur du centre parle de l’espérance de vie en bonne santé en France (c’est à dire , c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne) est de 64 ans, dans les pays nordiques elle est de 74 ans. Que font de mieux ces pays ? La prévention, le dépistage qui passent également par la prévention dans les écoles.
Le manque de vaccination a également été reproché, notamment par exemple le taux de vaccination contre le cancer du col de l’utérus n’atteint que les 28% en France, en Australie, il s’élève à 80% et le cancer a quasiment été éradiqué dans le pays.