La rentrée scolaire approche et tout le monde n’a pas les moyens de se présenter à l’école avec une liste de fournitures complète. Heureusement, en sus des aides de l’État, associations et communes œuvrent pour proposer des alternatives aux familles dans le besoin.
Souvent sans papiers ou demandeurs d’asile, bons nombres sont les parents d’élèves qui ne perçoivent pas l’allocation de rentrée scolaire, se retrouvant ainsi dans l’impossibilité d’acheter le matériel nécessaire pour la rentrée. Face à cette précarité, l’association niçoise « Tous Citoyens ! » et ses partenaires comprenant diverses antennes (ADN, Cent Pour Un 06, Habitat et citoyenneté, le Parti communiste Français 06, le Réseau Education Sans Frontière 06 et Roya citoyenne) militent pour donner un peu d’espoir à ces enfants laissés à l’abandon.
L’an dernier, les dons récoltés par le groupe ont permis à 510 enfants de recevoir un kit de base : cartable, trousse, cahier, stylos, crayons, feutres, gomme ou encore règle pour donner l’occasion à des centaines d’élèves de s’établir dans de meilleures conditions. Afin de participer à la récolte, les bénévoles sont conviés à apporter des fournitures en bon état, ou à faire un don en ligne qui permettra d’acheter des fournitures neuves et de les distribuer aux enfants.
Un problème de fond ?
Les listes des fournitures demandées par les établissements scolaires peuvent sembler onéreuses, voir exagérées même pour des parents d’élèves en bonne santé financière. Selon France Info, les fournitures scolaires ont augmenté de 11,3 % par rapport à l’an dernier. En moyenne, comptez 233 euros pour un élève de CP, et 371 euros pour un collégien. Avec plusieurs enfants à charge scolarisés, force est de constater que l’addition peut vite grimper. Face à ces chiffres, une question se pose naturellement : les fournitures scolaires doivent-elles être prises en charge (complètement) par l’État ?
Les communes sont de plus en plus nombreuses à se poser la question, et certaines n’hésitent plus à prendre les choses en main. C’est notamment le cas de Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, loin de la Côte d’Azur. Cette petite commune propose gratuitement des kits de fournitures scolaires à tous les élèves de la ville. De la petite section au CM2, les écoliers pourront profiter dès la rentrée prochaine de fournitures entièrement prises en charge par la mairie, pour le plus grand bonheur des parents. À l’échelle des grandes villes françaises, le chemin semble encore long, mais les prises de conscience tendent à s’émanciper pour laisser entrevoir une baisse certaine des inégalités scolaires dans les prochaines années.